Controverses au sujet de la nomination de Htira

Controverses au sujet de la nomination de Htira



La nomination d’Aziza Htira en tant que Président Directeur Général du CEPEX continue à alimenter la polémique. De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce choix, considérant qu’il est anormal que Nidaa Tounes recycle et récompense les figures de l’ancien régime.

Ces voix ont rappelé que Htira a longuement servi le régime de Ben Ali durant son long passage à la tête de l’Union Nationale de la Femme Tunisienne.

Le journal électronique Kapitalis a d’ailleurs consacré un article à ce sujet sous le titre de : « Des voix s’élèvent contre la nomination de Aziza Htira à la tête du CEPEX ».

L’article a ajouté : « A l’annonce de cette nomination, dimanche 12 avril 2015, par le ministère du Commerce, des sympathisants d’Ennahdha, du Congrès pour la république, du Courant démocratique, ainsi que des militants de gauche, se sont acharnés contre la nouvelle Pdg du Cepex, membre de Nidaa Tounes, considérée comme une rescapée de l’ancien régime. »

Le journal Le Quotidien est lui aussi revenu sur ce sujet de controverse dans un article qu’il a édité sous le titre de : « Compétence ou complaisance ? ».

Se basant sur des commentaires d’internautes, l’article dit : « Décidément la Tunisie est le pays des inédits… quel paradoxe dans ce pays ? Hier les autorités n’ont pas permis à Saïda Agrebi d’avoir un laisser-passer pour voyager et rentrer en Tunisie dire Adieu à son fils unique et se rendre par la suite à la justice. Et aujourd’hui ces mêmes autorités nomment Aziza Htira à la tête du CEPEX. Alors que toutes deux ont servi de la même façon l’ancien régime ».

En plus du Quotidien, nos collègues d’Al Hasri sont aussi revenus sur les destins croisés de Saïda Agrebi et Aziza Htira indiquant qu’au moment où l’une est poursuivie par la justice et qu’on lui a même refusé de revenir dire adieu à son fils disparu dans des conditions dramatiques, avant de se rendre, l’autre est nommée à la tête du CEPEX.

Mais quoi qu’il en soit et quelles que soient les positions des uns et des autres au sujet des personnes qui ont servi le régime de Ben Ali, le pays a plus que jamais besoin de démarrer le processus de la justice transitionnelle pour aboutir à une vraie réconciliation nationale.
 
Ceux qui ont réellement des comptes à rendre doivent le faire, loin de toute instrumentalisation et haine, avant de reprendre le cycle normal de leurs vies.