Coronavirus :  la dette des pays les plus pauvres suspendue pendant un an

Coronavirus :  la dette des pays les plus pauvres suspendue pendant un an

"Les pays pauvres n’ont pas besoin de s’inquiéter de faire face à leurs échéances au cours des 12 prochains mois” et peuvent se concentrer sur le coronavirus.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux du groupe G20 ont donné leur aval  mercredi 15 avril à une suspension immédiate et pour une durée d’un an de la dette des pays les plus pauvres, particulièrement fragilisés par la crise provoquée par l’épidémie liée au coronavirus.

Cette suspension du service de la dette prend effet immédiatement”, a déclaré Mohammed al-Jadaan, le ministre des Finances saoudien lors d’une conférence de presse virtuelle à l’issue d’une réunion du G20 alors que la majorité des pays du monde sont confinés.

Cela “signifie que les pays pauvres n’ont pas besoin de s’inquiéter de faire face à leurs échéances au cours des 12 prochains mois”, a-t-il ajouté, précisant que le moratoire allait libérer 20 milliards de dollars de liquidités, qui pourront être utilisés pour combattre la pandémie dans ces pays aux moyens limités et aux infrastructures fragiles.

Cela va “beaucoup contribuer à protéger la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes les plus vulnérables”, ont réagi de leur côté dans un communiqué commun Kristalina Georgieva et David Malpass, respectivement directrice générale du Fonds monétaire international et président de la Banque mondiale.

“Portée historique”

Les deux institutions de Washington “agiront rapidement pour répondre à la demande du G20 de soutenir cette action en travaillant étroitement avec ces pays”, ont-ils ajouté. Le FMI et la Banque mondiale défendaient cette idée depuis plusieurs semaines. Et le Fonds avait, lui, approuvé dès lundi un moratoire sur les remboursements de dette pour 25 pays, la plupart situés en Afrique.

La suspension provisoire du service de la dette des pays les plus pauvres par le G20 constitue un “acte de solidarité internationale de portée historique”, a estimé mercredi le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz.

Nous laissons ainsi aux pays concernés de grandes marges de manœuvre financières pour investir dans la protection sanitaire de leurs populations, (...)

Retrouvez cet article sur le Huffington Post

 

Votre commentaire