Corruption dans le monde arabe: Les collecteurs d'impôts, les députés et les hommes politiques sont les plus corrompus

Corruption dans le monde arabe: Les collecteurs d'impôts, les députés et les hommes politiques sont les plus corrompus

 

Dans un rapport publié mardi 3 mai 2016, l’ONG Transaprency Watch dresse un constat amer de l’état de la corruption dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. En tout neuf pays ont été passés au crible et qui sont : le Maroc, l'Égypte, l'Algérie, le Soudan, la Tunisie, la Jordanie, la Palestine, le Yémen, et le Liban, où presque une personne sur trois a déclaré « avoir payé un bakchich pour accéder à un service public ». Soit 50 millions de personnes ayant eu recours à un pot-de-vin dans l'année 2015.

Cette enquête menée auprès de 10.797 adultes du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, révèle  une aggravation récente, tant dans la perception que dans les faits, de la corruption. Les collecteurs d'impôts, les membres du parlement, les hommes politiques sont perçus comme les plus corrompus. Les leaders religieux sont un peu moins blâmés, mais 19 % de la population les perçoit comme corrompus. Les lieux où se pratiquent le plus régulièrement la corruption sont les tribunaux, où une personne sur trois doit payer un bakchich. Un quart des personnes interrogées dit avoir dû recourir à un pot-de-vin auprès de la police. Mais la corruption touche aussi les écoles et les hôpitaux.

Mais, note l'association, 30 % des personnes interrogées ayant pratiqué la corruption disent craindre des représailles si elles portent plainte.

L'ONG déplore le peu d'évolution dans les régimes de la région. «La colère publique contre des leaders et des régimes corrompus a été un catalyseur clé pour le changement au Moyen-Orient et dans le Nord de l'Afrique. Mais, cinq ans après le début des révolutions, notre baromètre de la corruption montre qu'il existe toujours un très large mécontentement populaire quant aux efforts des gouvernements de lutte contre la corruption. Plus inquiétant, une large majorité de la population (61 %) perçoit une augmentation récente de la corruption».

Avec le Figaro

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