Corruption : un arrangement en vue avec les hommes d’affaires détenus

Corruption : un arrangement en vue avec les hommes d’affaires détenus

La guerre contre la corruption semble marquer le pas. Selon les chiffres fournis par les autorités compétentes, 22 hommes d’affaires ont été appréhendés en vertu du décret de 1978 relatif à l’état d’urgence dont 11 ont été déféré devant le juge d’instruction qui a émis de mandats de dépôt contre eux. Les biens de certains d’entre eux ont été confisqués par la commission de confiscation. Mais le tribunal administratif de Tunis a décidé la suspension de la confiscation des biens pour quatre hommes d’affaires, en raison des erreurs de procédure. Il a même remis en cause le bien-fondé de ces décisions de confiscation.

Le chef du gouvernement Youssef Chahed, subit des pressions de la part de « certaines parties » dans sa guerre contre la corruption. L’ancien ministre Abid Briki a déclaré que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, lui avait confié cette information.

De son côté, le secrétaire général du parti Al Joumhouri, Issam Chebbi a confirmé ces pressions.

Des démarches seraient en cours pour trouver un arrangement avec les hommes d’affaires détenus. Une source de Nidaa Tounes citée par l’hebdomadaire « Acharaa Al Magharibi » a confié qu’une proposition a été faite au gouvernement pour conclure des arrangements avec les personnes arrêtées qui devraient transiger en contre partie de leur libération. Le gouvernement a besoin d’une somme de 3.600 millions de dinars pour combler son budget et il pourrait les récupérer chez ces hommes d’affaires. D’ailleurs, selon la même source, du côté de la Kasbah comme au sein de la commission des finances à l’ARP, le scénario saoudien est évoqué. La totalité des princes et hauts dignitaires du régime saoudien ont été libérés après avoir accepté de céder une part d de leur fortune. Soit environ 100 milliards de dollars.

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