Coupe du Monde 2022 : le Qatar gagne son pari malgré les oiseaux de mauvais augure
Avec le démarrage sur des chapeaux de roue de la Coupe du Monde 2022, le Qatar a gagné son pari d’une manifestation de grande et belle facture. La cérémonie d’ouverture a été grandiose, augurant ainsi d’une organisation sans aucune acrimonie. Certes on peut gloser longtemps sur le choix d’un jeune Qatari handicapé pour représenter le monde arabo-musulman face au géant afro-américain dont le rôle est campé par l’acteur Morgan Freeman. Mais l’allégorie pourrait signifier aussi que notre monde finira par surmonter ses handicaps et tiendrait un jour la dragée haute à d’autres communautés et nations dans le cycle de la vie. Cela avec l’aide d’humains venus de la grande diversité des races et des cultures. Désormais, c’est la balle ronde qui sera la maitresse incontestée de ce mois de compétitions qui tiendront des millions de spectateurs et de téléspectateurs sur place et dans le vaste monde en haleine. Ainsi le fiel qu’on a déversé sur ce petit Etat du Golfe, parce qu’il est arabe et musulman sera jeté aux oubliettes. Comment expliquer cette campagne de critiques sans précédent à laquelle le Qatar a fait face à la veille de la Coupe du monde sinon par la jalousie de voir un petit pays jouer dans la cour des grands, mais aussi par la volonté de tenir dans un rang d’infériorité le monde arabo-musulman auquel il appartient. Petit Etat certes mais surtout richissime grâce à ses gisements de pétrole et de gaz, le Qatar a choisi la stratégie de la visibilité par les médias et le sport et y a réussi amplement. Personne n’a le droit de lui contester ce choix tout à fait légitime. Traumatisé par ce qui est advenu à son voisin Koweïtien un certain 2 août 1990, lorsqu’il a été envahi par un grand voisin, le petit émirat gazier a retenu la leçon surtout que les envieux et les velléitaires ne manquent pas dans la région. Certes le Qatar a dépensé plus de 200 milliards d’euros pour l’organisation de cette coupe du monde hors normes, mais il a surtout réalisé de grands projets d’infrastructures qui bénéficieront aux générations montantes. Il a aussi administré la preuve que la volonté inébranlable est payante et pour peu qu’on veut que l’on peut. Que plus de 400 millions d’Arabes et quelques 1,5 milliards de musulmans à travers le monde tirent une légitime fierté de ce grand et unique spectacle que seule la Coupe du monde de football peut offrir est indéniablement un premier résultat dont le Qatar peut s’enorgueillir en attendant les performances sportives qui ne manqueront pas d’être enregistrées au cours d’un mois de compétitions qui seront à ne point douter hautes en couleur. Ce qui paraît étrange dans cette campagne de dénigrement à laquelle la presse a pris une part importante c’est que ceux-là mêmes qui ont profité des largesses qataries qui ont mordu la main qui leur a été tendue. Ainsi c’est de France, le pays qui a le plus bénéficié des investissements qataris surtout en matière de sport précisément, que sont venues les critiques les plus acerbes. C’est cette hypocrisie qu’il nous dénoncer, car les Qataris étaient bons tant qu’ils dépensaient leur argent en France ou ailleurs dans le monde. Mais lorsqu’ils le fassent dans leur propre pays. cela devient suspect et on leur accole tous les maux du monde. Cette hypocrisie, et ce double langage on en est devenu habitué et cela ne nous gêne plus tant il est ancré dans l’esprit tordu de ceux qui n’ont jamais admis que des pays dits du sud peuvent aussi leur tenir la dragée haute en organisant mieux qu’eux une manifestation d’envergure internationale sans anicroches et à la grande satisfaction du plus grand nombre. Place maintenant à des matches de football d’une belle facture, de quoi satisfaire ces centaines sinon milliards d’humains dont les yeux seront rivés sur les stades du Qatar pour suivre leurs équipes favorites. RBR
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