Cour africaine des droits de l'homme : Plainte déposée par des familles d'opposants politiques

Cour africaine des droits de l'homme : Plainte déposée par des familles d'opposants politiques

Des familles d'opposants politiques arrêtés ont déposé mercredi 24 mai une plainte devant la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) pour réclamer la libération immédiate de leurs proches, a affirmé Me Mokhtar Jemaai, membre du Collectif de défense.
La CADHP est établie à Arusha en Tanzanie. À ce jour, 34 États membres de l’Union africaine ont ratifié le protocole établissant la Cour africaine. Seuls 8 Etats, parmi lesquels la Tunisie, ont déposé la déclaration reconnaissant la compétence de la Cour pour recevoir des requêtes introduites directement par des ONG et des individus.

Ces familles ont désigné un avocat étranger pour les défendre devant cette juridiction, a-t-il déclaré à TAP. La plupart des personnes arrêtées appartiennent au mouvement Ennahdha.

Rached Ghannouchi, ancien président du Parlement et chef de ce mouvement figure parmi les personnes détenues. Il a été arrêté en avril dernier, et condamné le 15 mai à un an de prison pour "apologie du terrorisme", selon une source judiciaire.
Le chef de l'État avait à maintes reprises affirmé que les personnes détenues étaient probablement impliqués dans un "complot contre la sûreté de l'État".

De son côté, l'avocate Islam Hamza, membre du Collectif de défense, a indiqué que dans le cadre d'une campagne pour demander la libération de plusieurs opposants politiques emprisonnés, une plainte a été déposée devant la CADHP. L'avocate a, toutefois, laissé entendre que le recours à la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples en ce moment est une « erreur ».

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