Covid-19 :Ne pas inquiéter n’est pas la bonne approche car le virus est là et se propage

  Covid-19 :Ne pas inquiéter n’est pas la bonne approche car le virus est là et se propage

 

Ces derniers jours on n’entend plus parler les membres du comité scientifique de lutte contre le coronavirus. Même la directrice générale de l’Observatoire des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya si prompte à ameuter l’opinion publique et à lui dire ses quatre vérités se fait elle aussi rare pour ne pas dire plutôt muette.

Si cela se confirme c’est que la consigne de l’autorité politique est de ne pas inquiéter la population et à la laisser vaquer à ses occupations en cette fin d’été plus chaud que de coutume. Est-ce la bonne approche car il suffit d’égrener les chiffres publiés tous les jours par le ministère de la Santé-mais qui les lit vraiment- pour se rendre compte que le virus est bien là et qu’il se propage de façon inquiétante. Un qualificatif qu’il faut souligner en rouge.

Ainsi au cours des dix derniers jours on a dénombré entre 64 nouveaux cas (le 20 août 2020) et 176 cas (le 24 août 2020). Depuis le 27 juin 2020, le nombre de cas confirmés s’est accru de 1868 cas dont 500 importés et 1364 locaux, avec 21 décès.

Au lieu d’alarmer les autorités, ces chiffres semblent les tétaniser. Certes il y a eu quelques décisions allant dans le bon sens comme l’obligation de porter les masques de protection dans certains lieux ou l’annonce d’amendes lourdes pour les récalcitrants ainsi que les équipes mixtes de contrôle pour observer le respect des protocoles sanitaires dans les magasins et les grandes surfaces. Mais est-ce bien suffisant.

Dans certaines régions, on a décidé d’interdire les cérémonies de mariage mais ces consignes sont-elles respectées. De nombreux cas ont été relevés sur les lieux de traail et il a fallu fermer certaines usines où on a dénombré d'un seul trait plus d'une cinquantaine de cas.

 Il suffit de se promener dans nos villes et villes, sur les plages, dans les cafés, restaurants et autres lieux publics pour se rendre compte que l’heure est à la farniente et que le port de la bavette est la chose la moins partagée.

Par ailleurs on ne voit pas de spots à la radio, à la télévision ou sur les médias électroniques mettant en garde contre le relâchement face au virus et appel à un strict respect des gestes barrières et du port des masques.

Dans une quinzaine de jours ; c’est la rentrée des classes du pré-scolaire à l’université, il ne suffit de mettre noir sur blanc des protocoles pour les voir respectés. Il faut sensibiliser les jeunes et ils ne seront que mieux outillés pour mettre en application ces protocoles.

La santé des Tunisiens n’a pas de prix et il importe de combattre ce relâchement qui peut avoir des conséquences néfastes. Certes on ne peut imaginer le pays revenir à un confinement général et scrupuleux, car l’économie ne le supporterait point. Mais si on veut éviter un scénario catastrophe qui se profilerait à l’horizon, il faut redoubler d’efforts pour convaincre les Tunisiens à respecter les consignes de prévention et de protection.

Les rassurer plus que de raison n’est pas la bonne approche comme d’ailleurs les inquiéter outre-mesure. Il faut trouver la bonne dose et nos autorités sanitaires savent faire. Faisons- leur confiance.

RBR

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