Covid: Ilyes Fakhfakh et la bourde Abdellatif Mekki

Covid: Ilyes Fakhfakh et la bourde Abdellatif Mekki

Par Naoufel Ben Aissa

Secrétaire à la Défense entre 2006 et 2009 dans l'administration du président républicain George W. Bush, républicain invétéré, Robert Gates est maintenu à son poste entre 2009 et 2011 par le nouveau Président démocrate Barack Obama.

Les USA étant engagés dans des conflits, mettant toute autre considération de côté, leur Président a fait de l'intérêt du pays une priorité. "Le pays avant les partis", Beji Caïd Essebsi en a fait un slogan, aux USA un sacerdoce.

En Tunisie, en plein crise sanitaire et alors que le coronavirus sévit, Ilyes Fakhfakh, Chef du Gouvernement non élu, décide sur un coup de tête, de démettre les ministres Nahdhaouis pour des raisons personnelles et partisanes et par la même, se venger de leur parti. Parmi eux Dr Abdellatif Mekki Ministre de la Santé. Ce dernier, dans la continuité de ce qui a été accompli par sa consœur et prédécesseur Dr Sonia Ben Cheikh, a mis la politique de côté et l'épidémie en avant des priorités.

Il était sur tous les fronts, cherchait des solutions aux problèmes pour la plupart inextricables dus à la précarité des moyens du secteur et à l'avarie des hôpitaux en logistique et en personnel.

Peu de temps après, Fakhfekh, lâché par son Président, n'avait de choux que de démissionner, il a fallu du temps pour nommer un nouveau Chef Du Gouvernement. Entre temps, le secteur de la santé est resté sans ministre, et la population à la merci de la pandémie.

Comme ceci ne suffisait pas, Le Ministre de la Santé du nouveau gouvernement s'est avéré en deçà des exigences du moment. Gentil bonhomme, respectable, inexpérimenté et "in-ministrable", il a été dépassé par les évènements en un temps record ! 

Ailleurs qu'en Tunisie,  les pays du monde- à quelques exceptions près- conscients de la gravité de la situation, n'ont rien laissé au hasard. Pour celà, Ils ont planifié des achats de vaccins et de tout ce qui manque pour protéger les citoyens, les soigner, les rassurer et les prémunir des vagues successives du maudit virus, de plus en plus mutant et menaçant.

Résultat des courses: Le Covid s'est répandu en Tunisie comme nulle part ailleurs, des taux élevés de gens contaminés et décédés, une situation sanitaire ingérable et des conséquences néfastes sur la population, le commerce, l'industrie, la culture, l'éducation et j'en passe. Cerise sur le gâteau, la Tunisie est "classée rouge" ou en devenir de l’être sur toutes les listes.

En résumé, le pays et la population payent le prix d'une décision "fakfeienne" de laisser le secteur sanitaire sans tuteur en temps de crise gravissime. Ainsi, au lieu de prendre les devants, adopter une stratégie de prévention et de gestion de crise et passer des commandes, on s'est retrouvé à rattraper le temps perdu!

En retard dans l'acquisition des moyens urgents, utiles et nécessaires, le pays est catastrophé..    et ça va durer.

Contrairement à Fakhfakh et à son Président, rigide et particulièrement imprévisible, El Mekki n'a pas démérité, son prédécesseur non plus, et c'est un fait.

La question qui se pose maintenant: En quoi est-ce une démocratie si on impose aux électeurs un Chef du Gouvernement pour lequel ils n'ont pas voté !? Non seulement Saïd l'a fait, mais il a récidivé. Le comble, c'est qu'il le regrette après !

Quand on aura à la tête de l'Etat des présidents et des gouvernants qui mettront les intérêts de la Patrie en avant, comme aux Etats Unis, notre pays prendra le chemin du Salut. 
 

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