Démission de Mofdi Mseddi

Démission de Mofdi Mseddi

Nous venons d’apprendre que Mofdi Mseddi le conseiller de communication auprès du chef du gouvernement a présenté sa démission. Cette démission intervient après l’allocution de son patron dans laquelle il a lancé une attaque sans précédent contre Hafedh Caid Essebsi, le directeur exécutif de Nidaa Tounes, d’avoir détruit le parti.  Mais l’on ne sait pas encore si Youssef Chahed va l’accepter et quelle serait la nouvelle destination de son fidèle lieutenant.

Mseddi fait depuis quelque temps l’objet de plusieurs critiques notamment de la part de Nidaa Tounes et de l’UGTT qui l’accusent d’être derrière les campagnes qui les ont visées. Ils ont même exigé sa tête. Son départ serait considéré comme une concession faite aux deux parties et un geste d’apaisement en vue d’une éventuelle reprise du dialogue sous l’égide du président de la république. Chahed l’aurait-il donc sacrifié sur l’autel de la réconciliation ?

D’ailleurs dans sa lettre de démission, le désormais ancien communicant de la présidence du gouvernement n’a pas manqué d’évoquer la campagne de diabolisation et attentatoire dont il fait l’objet et qui n’a pas épargné sa famille.

Il a estimé que« cette campagne reflète en réalité l’effondrement des valeurs morales qui caractérise le climat politique dans le pays ».

« J’ai résisté avec beaucoup de patience et de courage à la vague d’allégations et de mensonges déferlée contre ma personne, juste par conviction que la politique adoptée par l’institution à laquelle j’appartiens avance sur la bonne voie et que l’aiguille de sa boussole tend constamment à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la patrie, à sauver l’Etat de la déliquescence et à protéger le processus démocratique contre la récidive et les forces rétrogrades », a-t-il écrit dans sa lettre.

« Tenu par le devoir de réserve (…), je m’abstiens aujourd’hui de révéler les parties qui s’acharnent contre ma personne et par voie de conséquence contre l’institution que j’ai eu l’honneur de servir », a-t-il encore écrit.

« Toutefois, je me réserve le droit de choisir le moment opportun pour dénoncer toutes ces parties et les réseaux d’intérêt qui les couvrent », a-t-il conclu.

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