Dérapage policier: L’humiliation injustifiable d’un citoyen tunisien

De nombreuses associations des Droits de l’Homme ont vigoureusement dénoncé le traitement infligé par les policiers à un citoyen tunisien accusé d’avoir insulté le président de la République Kais Saied.

Ces associations ont critiqué les policiers qui ont photographié l’accusé dans une position humiliante et diffusé sa photo à visage découvert sur les réseaux sociaux.

Ces associations ont rappelé que toute personne accusée est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie et que même dans ce cas, elle a le droit à un procès équitable.

Les associations ont rappelé que les dérapages des policiers se sont multipliés dans ce cadre ces derniers jours, appelant à les poursuivre en justice.

Le traitement consacré à ce citoyen a allumé les réseaux sociaux et les internautes se sont attaqués aux dérapages des policiers rappelant que quel que soit le tort de cet accusé, les agents qui l’ont arrêté n’avaient pas à le traiter de la sorte.

Même si certains ont insisté que ces dérapages demeurent individuels, d’autres internautes ont indiqué que leurs auteurs doivent être poursuivis, insistant que c’est l’Etat qui doit rendre des comptes parce qu’il a délaissé ces centaines de citoyens à la frontière libyenne, dans des conditions inhumaines, durant des semaines.

D’autres activistes ont demandé, dans ce cadre, au président Kais Said de pardonner à ce citoyen et d’intervenir en sa faveur pour mettre fin à son calvaire.

Mais en attendant et quoiqu’il arrive, ce dérapage de trop est venu prouver que la police tunisienne demeure sur le gril à cause des dérapages individuels de quelques uns de ses membres et qu’elle doit faire beaucoup d’effort si elle veut réellement gagner la confiance des citoyens.

K.B.M.