Des magistrats dans le collimateur du président de la République

 Des magistrats dans le collimateur du président de la République

Le président de la République Kaïs Saïed a fait savoir que des magistrats ont commis des violations et des abus, précisant qu’un décret-loi sera promulgué dans les prochains jours en vue de révéler les noms de ces magistrats. C’est la responsabilité qu’il assume devant le peuple qui lui a imposé de prendre cette décision, a-t-il ajouté niant toute intention de s’immiscer dans le travail de la Justice.

Dans une allocution prononcée ce mercredi devant le conseil des ministres, le chef de l’Etat a indiqué que tous les dossiers ont été examinés et ont subi des vérifications et des approfondissements pendant de longues semaines, ce qui a prouvé que des juges ont commis de graves abus et des violations qui constituent des menaces aux intérêts supérieures du pays.

Saïed a affirmé que des magistrats sont impliqués dans des affaires de corruption financière, de falsification de documents officiels et la dissimulation de preuves concernant des personnes impliquées dans le terrorisme ainsi que la protection de responsables politiques et partisans de la redevabilité et l’empêchement de procéder à des investigations sécuritaires dans des affaires de terrorisme.

Le président de la République a souligné qu’il n’est plus acceptable actuellement que la justice soit absente des palais de justice.

Il a annoncé qu’un décret sera publié prochainement comportant les noms de ces magistrats en vue de mettre fin à cette situation. A cet égard, il a exposé des raisons ayant imposé la prise de cette mesure qu’il a qualifiée d’historique.

Le chef de l’Etat a fait part d’un ensemble d’abus, de dossiers dans lesquels sont impliqués des juges tels que l’ajournement indéfini des affaires de corruption, de concussion, d’enrichissement illicite ainsi que des entraves dans l’examen de dossiers terroristes et de milliers de procès-verbaux.

Saïed a indiqué que des magistrats sont impliqués dans l’impartialité, l’abus de pouvoir, la violation des procédures, l’entrave du service judiciaire, l’obstruction de la comparution des suspects dans les affaires terroristes dont notamment le dossier de l’appareil secret selon ses propos.

Il a parlé aussi du refus des juges d’ouvrir des enquêtes pénales dans des affaires à caractère terroriste et la protection des suspects de la redevabilité et des poursuites dans ces affaires en usant de leur qualité.

Il a d’autre part indiqué l’existence d’intervention en vue de protéger certaines parties politiques, de corruption financière, d’entrave du travail d’inspection, la concussion dans des dossiers à caractère pénal, l’implication de juges dans la falsification de documents officiels, la facilitation pour des personnes suspectées de terrorisme l’obtention de documents administratifs et la non-imposition de l’interdiction de voyager ce qui a facilité l’évasion de suspects. Il a révélé d’autres dossiers relatifs à des affaires de mœurs, de harcèlement de juges femmes et autres affaires.

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