Des manifestations anti-gouvernement en Iran : deux morts au moins

  Des manifestations anti-gouvernement en Iran : deux morts au moins

 

Des manifestations antigouvernementales et contre les difficultés économiques ont éclaté samedi en Iran pour la troisième journée consécutive. Depuis deux jours, ces manifestations contre la vie chère, à Téhéran et dans d'autres grandes villes du pays, ont pris une tournure politique. Samedi soir, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.

Ces manifestations - considérées comme illégales par les autorités - ont ainsi été signalées à Téhéran, Kermanshah ou encore à Shahr-e Kord. L'agence de presse semi-officielle Fars a déclaré qu'environ 70 étudiants s'étaient regroupés devant l'université de Téhéran et avaient jeté des pierres en direction des forces de l'ordre.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, les montre en train de scander le slogan «Mort au dictateur». L'agence Mehr, proche des conservateurs, a mis en ligne sur Telegram (réseau social suivi par 25 millions d'Iraniens) des vidéos montrant des manifestants attaquer la mairie du deuxième arrondissement à Téhéran et renverser une voiture de police.

D'autres médias ont fait état de destructions dans la capitale, dénonçant les «fauteurs de trouble». En fin d'après-midi, des centaines de personnes ont manifesté ailleurs dans le quartier de l'université, scandant des slogans hostiles au pouvoir. Elles ont été dispersées par la police anti-émeutes.

Deux manifestants ont été tués lors d'un rassemblement à Doroud, a déclaré le vice-gouverneur de la province de Lorestan à la télévision d'Etat. Plusieurs personnes auraient été tuées par balles dans la province de Lorestan, dans l'ouest, au cours d'affrontements avec la police.

Selon l'agence Ilna, proche des réformateurs, «80 personnes ont été arrêtées à Arak (centre) alors que trois ou quatre personnes ont été blessées» dans les violences qui ont touché la ville samedi soir.

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