Des rescapés en mer quittent la Tunisie

Des rescapés en mer quittent la Tunisie

Un premier groupe de dix-huit migrants Bangladais et un migrant Egyptien ont quitté l’aéroport Tunis Carthage ces derniers jours dans le cadre d’un retour volontaire digne assisté par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Quatre-vingt-cinq migrants ont survécu aux incidents en mer survenus entre le 10 et le 12 Mai derniers et qui ont fait cinquante-neuf morts et disparus. Originaires de la Somalie (34), du Bangladesh (28), de l’Erythrée (12), du Maroc, du Soudan, de l’Egypte et de la Tunisie, les rescapés comptaient trois femmes et 21 mineurs dans un état de vulnérabilité extrême.

L’équipe de l’OIM s’est mobilisée depuis l’arrivée des survivants à Sfax et à Zarzis, aux côtés des équipes du Croissant Rouge Tunisien déployés sur place.

« L’urgence était d’abord de leur garantir les soins médicaux nécessaires et leur fournir des solutions d’hébergement provisoire dans des conditions dignes » témoigne Rabiaa Daghrir, chef du sous-bureau de l’OIM à Sfax.

Quinze enfants migrants non-accompagnés ont pu être hébergés dans le Centre d’Encadrement et d’Orientation Sociale de Sfax, grâce aux efforts conjoints entre les représentants du Ministère des Affaires Sociales et les délégués à la protection de l’enfance. En même temps, des organisations de la société civile ont pu assurer l’accueil de treize jeunes femmes et mineurs à Tunis.

L’OIM, qui a veillé à assurer que tous les nouveaux arrivés bénéficient d’examens médicaux, de soins et d’hospitalisation dans les cas les plus vulnérables, en coordination avec la cellule d’urgence créée par le Ministère de la Santé, a également fourni une assistance alimentaire et psychosociale, kits d’hygiène et vêtements, en étroite collaboration avec le Croissant Rouge Tunisien, en fonction des besoins d’assistance spécifiques à chacun. Une attention toute particulière était accordée aux enfants migrant(e)s non-accompagnés afin de garantir la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant, en coordination avec les autorités compétentes. Un contact avec les familles a également été facilité, en partenariat avec Le Comité International de la Croix Rouge (CICR).

A ce jour, une vingtaine de migrants rescapés ; originaires de la Somalie, de l’Erythrée, du Soudan et de l’Egypte ont sollicité une protection internationale. Le groupe a été référé aux équipes du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) qui prendront en charge les demandes d’asile.

Plusieurs autres rescapés ont exprimé leur volonté de rejoindre leurs familles dans leurs pays d’origine. L’OIM a accompagné un premier groupe de dix-huit bangladais et un égyptien via le processus d’aide au retour volontaire, en collaboration avec les ambassades et les autorités tunisiennes.

L’aide au retour volontaire est indissociable d’une approche globale de la gestion des migrations qui vise à offrir la possibilité d’un retour et d’une réintégration en bon ordre et dans des conditions respectueuses de la dignité humaine à des migrants qui ne peuvent ou ne veulent pas rester dans le pays d’accueil et souhaitent retourner volontairement dans leur pays d’origine. Elle une aide vitale à des milliers de migrants qui, chaque année, rentrent au pays.

Dans le monde, l’OIM a assisté 61 266 migrants à rentrer dans leurs pays en 2018. En Tunisie, 604 migrants dont 43% de femmes ont été assistés par l'OIM en Tunisie dans le cadre du programme de retour volontaire vers le pays d'origine ; ils étaient 566 en 2017.

 

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