Donald Trump aurait acheté le silence de deux femmes avec qui il a eu une liaison

Donald Trump aurait acheté le silence de deux femmes avec qui il a eu une liaison

Michael Cohen, ex-avocat personnel de Donald Trump, a reconnu avoir versé des sommes d'argent à deux femmes pour taire leur relation avec Donald Trump «à la demande du candidat» et «avec l'intention d'influencer l'élection» présidentielle de 2016.

Après quatre mois d'enquête qui ont exaspéré Donald Trump, son ex-avocat personnel Michael Cohen, menacé d'inculpation pour fraude bancaire et fiscale, a plaidé mardi coupable de huit chefs d'accusation, dont cinq pour fraude fiscale et deux pour violation des lois sur le financement des campagnes électorales

L'ex-avocat et homme d'affaires , 51 ans dont plus de 10 au service de Trump, a reconnu avoir versé des sommes de 130.000 et 150.000 dollars destinées à deux femmes -qui ne sont pas identifiées- affirmant avoir eu une liaison avec Donald Trump en échange de leur silence. Fait important, Cohen a indiqué avoir effectué ces versements «à la demande du candidat», c'est à dire Donald Trump, qu'il ne nomme pas, et «avec l'intention d'influencer l'élection» présidentielle de 2016.

De quoi compliquer encore un peu plus la saga judiciaire dans laquelle est empêtrée depuis des mois le président américain. L'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur une éventuelle collusion entre son équipe de campagne et la Russie n'en finit pas. L'annonce d'un accord de culpabilité intervient d'ailleurs alors qu'un jury populaire vient de juger l'ancien directeur de campagne du président américain, Paul Manafort, coupable de fraudes fiscale et bancaire, dans le premier procès à découler de cette enquête fleuve que Trump qualifie régulièrement de «chasse aux sorcières».

Beaucoup s'interrogent sur les informations que les enquêteurs ont déjà obtenues ou pourraient encore obtenir de Michael Cohen, et le risque qu'elles pourraient faire peser sur le président. Longtemps employé par la Trump Organization, celui-ci a en effet rendu durant dix ans des loyaux services à l'ex-magnat de l'immobilier new-yorkais, n'hésitant pas à attaquer ses adversaires, au point d'être surnommé le «pitbull» de Trump. Il a dit un jour qu'il serait prêt à «prendre une balle pour le président.»

Mais ce père de famille, dont les bureaux ont été perquisitionnés en avril, avait ces dernières semaines changé d'avocat et de stratégie, semblant prêt à attaquer de front son ancien patron, faisant diffuser en particulier un enregistrement compromettant pour le président.

Source : le Figaro

 

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