Échec politique et politique de l'échec

Échec politique et politique de l'échec

Une décennie après la révolution, les différentes options politiques essayées pour réaliser "les buts de la révolution" et réussir un "envol" ont connu un échec sans précédent, tellement cuisant. 

D'après la plupart des observateurs et acteurs politiques, Rached Gannouchi, leader du parti Ennahdha et eguyeur de la scène politique, en est le premier responsable, seulement, il ne peut en être seul. 

Son "complice", le défunt Beji Caied Essebsi, l’est aussi. Associés dans "ettawafek", sorte de "paradoxe de Simpson" de circonstance, ils ont enfoncé le pays dans l'abîme rien que pour s'approprier le pouvoir et se le partager. Il a suffi de changer de paradigmes pour rendre possible "le croisement impossible de deux droites parallèles" ! 

La responsabilité incombe aussi aux opposants qui n'ont réussi qu'à faire "beaucoup de bruit pour rien"! Être dans l'opposition est certes confortable par les temps qui courent. Les avantages y sont plus nombreux que d'être au pouvoir. On n'y risque rien, sauf peut-être de se mouiller un peu. Juste un petit "chouia" comme on dit ! 

La responsabilité incombe surtout aux citoyens qui votent en mercenaires. Pas tous heureusement. Seulement peu d'entre eux votent de manière responsable et intelligente mettant en avant "l'intérêt de la nation". C'est une conséquence directe de la décadence culturelle d'un peuple soumis près de cinq décennies. 

Au même titre que la souveraineté, l'intérêt de la nation est un thème récurrent évoqué par tous comme s'il était une priorité absolue. En fait, on fait juste semblant de s'en soucier mais dans les faits on ne s'en soucie guère. Pour preuve, par les échecs politiques chroniques qui perdurent depuis une décennie, on n'a fait que cultiver la politique de l'échec au détriment des prétendus intérêts suprêmes de la Nation. Pour mieux comprendre, essayez de répondre à la question suivante : en quoi "le vote utile" a-t-il été utile?

 

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