Electricité coupée aux hôtels de Hammamet : le courant passe-t-il entre la STEG et le gouvernement ?

Electricité coupée aux hôtels de Hammamet : le courant passe-t-il entre la STEG et le gouvernement ?

La propriétaire de l’hôtel Badira à Hammamet, Mouna Allani Ben Halima? l’a révélé. Alors que le pays vit le confinement total en raison de la crise du Coronavirus, la STEG est venue couper l’électricité de son établissement pour non-paiement de la facture. Elle a proposé de payer le quart de la somme due et de négocier un échéancier pour le reste car, affirme-t-elle, elle « a très peu de trésorerie » et elle veut consacrer les liquidités à sa disposition « exclusivement » pour payer les salaires de ses employés pour les mois de mars, avril et probablement mai car elle n’espère pas de reprise l’activité touristique avant juin prochain.

Mais sa proposition n’a pas été acceptée.« Réponse de la STEG NABEUL : Niet. Aucun échéancier n’est possible. Il faut payer toutes les factures dues sinon on coupe l’électricité demain. Même si l’hôtel est fermé j’ai besoin d’électricité car j’ai énormément de stock de valeur dans les chambres froides et congélateurs, j’en ai également besoin pour les caméras de surveillance et la centrale de détection incendie », écrit Mme Allani Ben Halima sur sa page facebok.

La STEG viendra effectivement lui couper l’électricité. Même si plus tard, on est venu la lui rétablir le couperet est toujours là et rien ne garantit que cet hôtel soit épargné. En effet trois autres hôtels de la zone de Hammamet ont subi le même sort.

La priorité n’est-elle pas en cette période au volet social ? Comme l’écrit fort bien l’hôtelière : « Je ne sais quoi faire, payer mes équipes ou payer le reste ? C’est quoi la priorité de ce gouvernement ? N’est-ce pas le social ? Ils veulent des émeutes ? Un soulèvement de tous ces salariés dont les entreprises ne pourront pas payer les salaires ? Je veux juste comprendre ! »

La STEG est tenue d’appliquer la politique du gouvernement. A moins que le courant ne soit coupé entre les autorités et l’entreprise publique d’électricité et de gaz. Au propre et au figuré.

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