Ennahdha accuse la présidence de la République de vouloir faire main basse sur la justice

     Ennahdha accuse la présidence de la République de vouloir faire main basse sur la justice

 

Le mouvement Ennahdha a accusé la présidence de la République de vouloir faire main basse sur la justice. Dans une déclaration publiée, jeudi, à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le parti Ennahdha souligne que le Conseil supérieur de la magistrature est “un acquis constitutionnel”. “Il faut respecter son rôle pour garantir le bon fonctionnement de la justice et son indépendance”.

Le parti considère que la réforme de la justice ne se fait qu’à partir d’une vision conforme aux dispositions de la Constitution et avec la participation de toutes les structures représentant le secteur. La réforme de la justice ne peut en aucun cas découler de décisions unilatérales imposées par le pouvoir exécutif. Des décisions, selon Ennahdha, qui sont en violation des dispositions de la Constitution.

A noter que le président de la République, Kaïs Saïed, a chargé la ministre de la Justice d’élaborer un projet sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). De son côté, le CSM a fait part de son refus de toute réforme de la justice dans le cadre des mesures exceptionnelles.

Par ailleurs, Ennahdha a dénoncé la suppression du ministère des Affaires locales et son rattachement au ministère de l’Intérieur, estimant qu’il s’agit là d’une tentative d’assujettir le pouvoir local que représentent les conseils municipaux élus directement par le peuple.

Le parti a mis en garde contre “la politique de persécution” menée par la présidence de la République envers les élus du peuple. Il a mentionné à cet égard les députés privés de couverture sanitaire citant notamment les chefs des blocs d’Ennahdha et de Tahya Tounés, Imed Khemiri et Mustapha Ben Ahmed.

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