Entrée en service de la plus grande station d’épuration d’eaux usées à Sidi Hassine

   Entrée en service de la plus grande station d’épuration d’eaux usées à Sidi Hassine
 
 
En cette période de grisaille où les ministres parlent plus qu’ils n’agissent, le chef du gouvernement, Habib Essid vient de sauver la situation en prouvant, en cette fin de la première année de son mandat, que l’immobilisme n’est pas une fatalité et qu’il suffit de faire preuve de détermination et de persévérance pour améliorer le quotidien des Tunisiens.
 
Pour preuve, au mois de mai 2015, c'est-à-dire deux mois après sa nomination, le chef du gouvernement, scandalisé par les désagréments causés par les moustiques au million d’habitants vivant à la proximité de Sebkhat Séjoumi, avait visité le chantier de construction de la plus grande  station d’épuration d’eaux usées (Step), El Attar, à Sidi Hassine (périphérie ouest de la capitale) et s’était enquis, de visu, des obstacles qui entravent l’achèvement des travaux entamés depuis 2007. 
 
Habib Essid, qui avait à l’époque limogé sans ménagement le PDG de l’ONAS, s’était engagé à mettre en service, avant la fin de l’année 2015, la première tranche de cette station alors qu’elle devrait être totalement opérationnelle à la même date, selon les prévisions (c’est-à-dire avec la 2ème tranche).
 
En dépit de la parution, durant la période estivale 2015, de rapports accablants de la Banque mondiale, de la Cour des comptes et de l’ONG  « SOS BIAA », classant la STEP d’EL Attar de « projet à haut risque social et environnemental » et faisant état de dépassements techniques et financiers au point d’appeler l’Assemblée des représentants du peuple à intervenir, le chef du gouvernement a continué à croire en le projet. 
 
Dans cette optique, il avait effectué, le 9 novembre  2015, une visite d’inspection au site de la station d’épuration d’El Attar pour prendre connaissance de l’avancement de réalisation du premier lot de la station. 
 
Chose promise chose due 
 
Deux mois après, plus exactement le 31 décembre 2015, comme promis la première tranche de la STEP d’EL Attar d’une capcité de traitement de 30 millions de m3 d’eaux usées est inaugurée et entrée en service au grand bonheur des habitants de Sidi Hassine Séjoumi et du Grand Tunis.  La station tournerait devrait tourner à plein régime, d’ici, fin 2016, traiter 60 millions de mètres cubes et couvrir toutes les agglomérations de la région Ouest de Tunis : Manouba, Oued Ellil, Douar Hicher et Sidi Hassine-Séjoumi. 
 
Est-il besoin de rappeler que trois objectifs ont été assignés à cette STEP de Tunis-Ouest laquelle a pour spécificité d’associer des composantes d’assainissement et de développement institutionnel. Il s’agit d’améliorer la qualité des services d’assainissement dans le Grand Tunis, de promouvoir la réutilisation des eaux usées traitées dans l’irrigation sur une base durable et en quantités significatives (composante fortement critiquée par l’Ong SOS BIAA) et d’améliorer la performance de l’ONAS grâce au renforcement de ses capacités de gestion financière et opérationnelle. 
 
Par delà les difficultés rencontrées pour mener à terme ce projet, du reste commune à tous les secteurs gangrenés par la corruption et la mauvaise gouvernance, le premier ministre et son équipe en charge de l’environnement et du développement durable ne peuvent que s’en féliciter de cet acquis, et ce, au regard de l’importance de cette STEP, la plus grande à l’échelle nationale. 
 
L’enseignement à tirer est simple. Le plus important ce n’est pas de se donner en spectacle les milliers de projets en stand by, il faut tout faire pour les relancer et les faire démarrer. Le chef du gouvernement, en faisant de la STEP d’EL Attar sa priorité jusqu’à son démarrage vient de donner l’exemple.
 
KIM 
 
 

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