Et si on mélangeait les vaccins ! ?

Et si on mélangeait les vaccins ! ?

 

Bien que nous ayons déjà démarré la campagne de vaccination, la Tunisie ne dispose pas encore de quantités suffisantes de vaccins pour assurer la première dose au moins pour 70% de la population. Donc il se peut que ceux qui ont reçu le vaccin Pfizer la première fois, ne pourront pas l’avoir pour la 2ème fois. Par contre, nous aurions d’autres vaccins. Ce qui nous obligera peut-être à recevoir une deuxième dose d’un autre vaccin. 

Il existe un certain nombre de pays qui ont adopté la procédure de fertilisation croisée. A titre d’exemple, en France, il est recommandé par les autorités que les personnes âgées de moins de 55 ans ayant reçu leur première dose d'AstraZeneca reçoivent Pfizer ou Moderna lors de la deuxième injection. Dans ce cas, un intervalle de 12 semaines entre les deux réceptions est recommandé. En Allemagne aussi, le comité de vaccination a recommandé aux personnes âgées de moins de 60 ans ayant reçu une injection du vaccin AstraZeneca de choisir un vaccin différent pour leur deuxième dose.

Selon Dr Brahim Gargouri (Chef de département recherche et développement à Vivacell Biothechnology GmbH en Allemgne), il est possible de mélanger les vaccins mais les essais cliniques sont toujours en cours pour en être sûre. Le Royaume-Uni a lancé un essai février dernier, visant spécifiquement à mélanger le vaccin AstraZeneca-Oxford avec celui de Pfizer-BioNtech. Mais les résultats ne devraient pas être disponibles avant l'été. Par ailleurs, d’autres expériences sont cours, pour examiner une combinaison du vaccin AstraZeneca-Oxford et le vaccin russe Spoutnik V. 

 Il ajoute que le Centers for Disease Control and Prevention confirme que l'innocuité et l'efficacité de cette série de produits mixtes n'ont pas été évaluées.  Par contre, Dr. Gargouri a signalé qu’il n'y a aucune raison théorique pour laquelle cette idée de mélange de vaccins ne serait pas sûre et possible. Donc ceci ne présente pas un danger. Il ajoute : « le risque principal est si le système immunitaire ne répond pas aussi bien et si le vaccin devient moins efficace. Cependant, il existe des preuves prometteuses chez les animaux». 

En chine, une étude portant sur des vaccins chinois a montré qu'après une injection d'un vecteur adénovirus - comme ceux fabriqués par AstraZeneca et Johnson & Johnson - avec un autre type de vaccin, tel qu'un ARNm, un virus inactivé ou une protéine recombinante à base de vaccin, fait augmenter la réponse immunitaire chez la souris.

Nouha Belaid
 

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