France : Un exemplaire du Coran volé et incendié dans une mosquée de Villeurbanne

Un exemplaire du Coran a été volé et incendié dans une mosquée de Villeurbanne, près de Lyon, dans la nuit de dimanche à lundi, ont annoncé mardi les responsables du lieu de culte.
Une plainte a été déposée, entraînant l’ouverture d’une enquête, a confirmé une source policière à l’AFP. Selon un communiqué du Conseil des mosquées du Rhône (CMR), un homme non dissimulé s’est introduit dans la salle de prière de la mosquée "Errahma" (Miséricorde), peu avant la première prière du matin, s’est emparé d’un Coran, l’a incendié puis l’a déposé à l’extérieur de l’édifice religieux, avant de prendre la fuite.
Les responsables de la mosquée ont dénoncé « un acte islamophobe d’une extrême gravité », survenu dans un contexte tendu marqué par la recrudescence des violences visant la communauté musulmane en France.
« C’est une profanation odieuse et une atteinte grave à la dignité des fidèles comme aux principes fondamentaux de notre République », a déclaré le CMR, appelant les autorités à tout mettre en œuvre pour identifier le responsable et engager des poursuites exemplaires.
Le maire socialiste de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, a, également, réagi sur Bluesky, condamnant « un acte islamophobe de plus » et exprimant son soutien aux fidèles. Cet incident survient, alors que les actes visant les musulmans ont connu une hausse notable en France.
En 2024, 173 faits antimusulmans ont été officiellement enregistrés : 52% d’atteintes aux biens et 48% d’agressions envers des personnes, selon le ministère de l’Intérieur. Des chiffres que le ministre Bruno Retailleau a lui-même estimés « probablement en dessous de la réalité », alors que l’islam est la deuxième religion du pays, avec entre 5 et 6 millions de musulmans, entre pratiquants et non pratiquants.
L’AFP a rappelé que, samedi dernier, un Tunisien a été tué dans le Sud-est de la France par un homme, également auteur d'une agression contre un ressortissant turc. Le suspect, actuellement en garde à vue, avait posté deux vidéos au contenu raciste et haineux avant et après les faits, selon un magistrat. Le ministre de l’Intérieur a qualifié ce meurtre de « clairement raciste », « probablement antimusulman » et « potentiellement terroriste ».
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