Ghannouchi qui rit Essebsi qui pleure

Ghannouchi qui rit Essebsi qui pleure

Ennahdha est le seul parti politique structuré en Tunisie. Implantations locales, une discipline à tous les échelons et un travail militant à la longueur de l'année. Les autres partis ne sont que des boutiques qui ouvrent pendant la période des élections pour avoir des clients électeurs et qui ferment après. De vrais boutiquiers qui ne sont pas présents qu'à Tunis et sur les plateaux télé. Avec eux tout s’achète et tout se vend et l’élection de Souad Abderrahim hier à Tunis en est l’exemple.

C'est quoi être moderne dans une Tunisie complètement chaotique déboussolée ? La faute incombe à ceux qui se sont alliés avec Ennahdha pour gouverner croyants qu'ils vont la plumer. Ils sont tombés sur celui a refait sa bouche et qui a un joli sourire. Un Machiavel qui a tué en 3 ans ses 2 partenaires de la troïka et il est en train d'achever ce pseudo parti Nidaa qui sera coquille vide en 2019.

Jusque-là, Ennahdha rafle 111 conseils municipaux dont Tunis la capitale, Sfax la capitale économique, Bizerte le symbole de la liberté, Le Bardo, Gabes, Tataouine, Médenine. Alors que Nidaa se rétrécit comme une peau de chagrin et n'obtient que 67 contre environ 90 pour els indépendants..

Quand Nidaa gagne il embrasse Ennahdha son partenaire. Quand il perd c'est la faute des opposants surtout le FP et ses militants mécréants.

L’échec de la politique menée à deux et depuis 2014 n'a fait que renforcer Ennahdha vu que le Président et son premier ministre sont du Nidaa. Cette politique libérale qui a échoué lamentablement avec un bilan catastrophique dans tous les domaines sauf celui de la sécurité. Un gouvernement qui a creusé la dette, explosé l'inflation, qui n'arrive pas à payer ses fonctionnaires sauf en prêtant tous les mois de l'argent aux banques tunisiennes et qui est en conflit avec l'UGTT où la paix sociale est en danger.

Un gouvernement qui est soumis aux diktats du FMI où les services publics seront démantelés des entreprises publiques privatisées et où le marché fait ce qu'il veut sans aucune régulation n’a fait qu’à rallumer le feu sur la scène sociale avec l’UGTT.

La réussite d’Ennahdha incombe surtout à Béji Caid Essebsi qui n'a jamais fait le bilan des trois années où ils ont gouverné ensemble. Il aurait dû publier l’état des lieux qui était catastrophique et éclairer l’opinion publique sur la mauvaise gestion de ceux qui venaient d’être chassés par les urnes en 2014. Il ne l’a pas fait et il paye les pots cassés aujourd’hui.

Nidaa Tounes a perdu un million de voix depuis 2014 ? Qui a perdu les élections partielles en Allemagne ? Qui a perdu les élections municipales ? Qui fait l'éloge du consensus à la longueur de journée ? Qui a fait exploser Nidaa en quatre partis ? Qui n’a pas su mobiliser ses électeurs ? C'est BCE, Youssef Chahed et Hafed le caporal-chef du Nidaa.

Nidaa n'a pas tiré la leçon de la troïka où le seul gagnant est Ennahdha et que ses partenaires CPR et Ettakatoul ont disparu de la carte politque. Ce qui en train d'arriver pour lui d’ici la fin du mandat.

Je lis des commentaires de certains experts analystes journaleux qui incombent l'échec cuisant du Nidaa au FP et à Hamma. Le FP n'a pas trahi les voix de ses électeurs ni en 2014 ni aujourd'hui en s'associant avec Ennahdha ou son partenaire Nidaa. Ce n'est pas le cas du Nidaa qui les a cocufiés dès la première nuit.

Ne venez pas me dire c'est la faute de Hamma ce que se passe sur la scène politique tunisienne. Elle est le résultat de l'incompétence et de la magouille des politiciens qui ne servent pas l'intérêt général mais simplement l’intérêt personnel.

Lâchez le FP et le pauvre Hamma et tapez plutôt sur les vrais fautifs responsables de l'agonie du pays.

Abdessatar Klai

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