Grève des employés d’OMV: Une mascarade sur le fond et la forme

Grève des employés d’OMV: Une mascarade sur le fond et la forme

 

Les principaux syndicats de la société pétrolière OMV Tunisie relevant de l’UGTT viennent d’annoncer avoir décrété une grève de trois jours les mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 juin 2020 dans les champs de Nawara et d'El Waha dans le désert de Tataouine, avec un arrêt total de la production.

Cette annonce a été faite dans un communiqué « folklorique » qui dénote un manque de respect et de professionnalisme, tellement il comporte des erreurs grossières de traduction, puisque Al A3mala (les ouvriers) sont devenus par l’outil de Google traduction "les devises" et Al itarats (les cadres) sont devenus "les pneus". 

Voici à titre indicatif le contenu de ce communiqué :

"Nous sommes les principaux syndicats d'OMV à Tunis, à Gabès et à Tataouine" et après que les tentatives de réconciliation via l'Inspection générale du travail à Tunis n'a pas pris en compte déclarons une grève générale sur les 3 sites de 3 jours. 4. Le 5 juin 2020 à OMV, avec arrêt de la production. Nous avons décidé:

1. Mise en œuvre de la grève sur tous les chantiers de Tunis, Gabès et Tataouine

2. Condamner les agissements du directeur général concernant une menace pour les pneus et les devises, outre son absence de la séance de conciliation 

3. Nous tenons la direction de l'entreprise de la nature de brouiller le climat social."

Néanmoins, loin de la forme, c’est le fond du contenu qui inquiète. Car au moment où la Tunisie passe par la plus grave crise de son histoire, il est devenu plus que jamais intolérable que certains irresponsables continuent à prendre le pays en otage à travers les grèves et l’arrêt de la production surtout dans un projet pareil qui a tellement été pénalisé par les mouvements de protestations et les blocages. 

Il faut rappeler, dans ce sens, que ce projet de 1 milliard de dollar dans l’investissement a été financé par l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières et la compagnie OMV à raison de 500 millions chacune, qui a été initié depuis 2008, n’est entré en production qu’en 2020. 

Mais au moment où la Tunisie attendait un nouveau souffle salvateur lorsque ce champ arrive à produire les tant attendus 2,7 de mètres cubes de gaz par jour pour réduire le déficit de sa balance énergétique, voilà que les syndicats continuent dans la même logique de blocage et de sabotage. 

Il est certes du droit des syndicats de défendre les droits des employés et de promouvoir leurs intérêts économico-professionnels, mais ils ne doivent en aucun cas entraver l'accomplissement du travail ou toucher à la liberté de travailler.. Car même le licenciement économique est autorisé pour les employeurs à condition qu’ils respectent les droits des employés licenciés.

B.M.
 

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