Grève des enseignants: La rage et l'indignation d'une prof d'université, mère de 2 enfants

 

En cette période grave de grève des enseignants, qui préoccupe aussi bien les élèves que les parents d'élèves, nous avons reçu le témoignage poignant d'une enseignante universitaire, mère de deux enfants scolarisés et visiblement concernés par cette situation. Que de vérités crues de la part de cette mère de famille ! Nous vous laissons le soin de découvrir son témoignage et son ras-le-bol:

 

« La grève peut être considérée comme une exécution fautive du contrat de travail et non comme l'exercice normal d'un droit lorsqu'elle consiste notamment à exécuter le travail au ralenti ou dans des conditions défectueuses … », (Larousse, le code du travail).

 

"J'en ai le souffle coupé quand je pense aux professeurs de l’éducation nationale qui font grève comme bon leur semble menaçant et mettant en vigueur leurs intentions de manière abusive. 

 

Ayant peur pour leur salaire, ils ont repris leur travail sous la pression du ministère mais ont tout de même trouvé le moyen de boycotter les examens sous couvert d’une pseudo-grève administrative laissant les élèves dans un chaos absolu et dans un désordre psychologique total. 

 

Je veux leur dire en tant que citoyenne, enseignante, et mère de deux enfants qui poursuivent leurs études à l’école publique que mon crédo en tant que membre du corps enseignant est d’avoir foi en l’éducation nationale malgré les lacunes que je lui connais. 

 

Je veux leur dire toute ma rage et toute mon indignation quand je vois des visages d’enfants couverts de larmes, priant d’avoir l’opportunité de se rattraper durant ce troisième trimestre, d’avoir la chance, l’espoir de pouvoir réussir comme leurs camarades…

 

Je pense également à ceux qui envisageaient de passer leur concours! Je trouve que ces moyens de pression sont révoltants quand ils touchent notre progéniture, que dire alors lorsqu’on entend parler d’année blanche !

 

Le droit de grève est incontestable certes, mais le droit à l’éducation aussi … Je m’adresse toujours à cette catégorie de prof…iteurs: pourquoi ne pas faire grève de cours particuliers ?

 

Je salue en revanche les professeurs qui, malgré tout, ont tenté de faire passer les examens à leurs élèves et qui se sont heurtés au courroux des syndicalistes. Ces citoyens responsables qui font passer l’intérêt général avant l’intérêt personnel, ces personnes qui considèrent encore l’enseignement comme une profession de cœur, comme une mission sacrée, je leur dis merci et bravo ! Aux autres, je laisse le soin à leur conscience, si toutefois ils en ont une, de faire son travail à défaut de faire le leur".