Grève du secondaire, et où est l’intérêt de l’élève dans tout ça ?

Grève du secondaire, et où est l’intérêt de l’élève dans tout ça ?


Plus de 90 mille enseignants du secondaire entrent en grève ouverte, à partir d’aujourd’hui, pour protester contre la décision de prélèvement de deux jours de grève sur leurs salaires.

La rencontre de dernière minute entre les ministres des Affaires sociales et de l’Education d’un côté et le syndicat général de l’enseignement secondaire de l’autre n’a pas abouti à un accord. Chaque partie a campé sur ses positions.

Pour le ministre de l’Education «le prélèvement de deux jours de grève sur les salaires des enseignants est une mesure juridique obligatoire». Pour le secrétaire général du syndicat, elle est une mesure de rétorsion contre l’UGTT qui a refusé de parrainer la candidature du chef de gouvernement Mehdi Jomâa à l’élection présidentielle ». Un alibi qui sonne faux, d’autant plus que même si la décision de prélèvement est prise, l’application ne se fera qu’à partir de janvier prochain.

Sans entrer dans les justifications, qui a tort et qui a raison, cette grève tombe au mauvais moment, puisqu’elle intervient pendant la semaine des examens du premier trimestre, auxquels parents et élèves se sont préparés.

Loin de faire endosser la responsabilité du blocage à une ou à l’autre partie, l’on ne peut que regretter d’en être arrivé là, sans se soucier de l’intérêt de l’élève qui doit être «au centre de l'action éducative», comme le stipule l’article 2 de la loi d’orientation de l’éducation et de l’enseignement secondaire de Juillet 2002.

Malheureusement, personne ne semble s’en soucier. Et c’est l’une des raisons, si ce n’est la raison fondamentale, de la régression que connaît notre système éducatif.