Hammamet: Les propriétaires des résidences interdisent l’accès à la mer aux estivants

Hammamet: Les propriétaires des résidences interdisent l’accès à la mer aux estivants

 

Toutes les villes côtières ou presque vivent chaque été les mêmes problèmes d’accès des estivants aux plages publiques.

Néanmoins c’est Hammamet qui en souffre le plus. En effet, sur les 17 km de côtes de cette ville balnéaire très prisée, les estivants ne disposent que de huit accès à la mer aménagés.

Pire encore, en plus des hôtels, les propriétaires des résidences privées font désormais tout pour leur interdire l’accès aux périmètres des plages jouxtant leurs propriétés.

Certains parmi eux, particulièrement du côté des 2 Oueds sont même arrivés jusqu’à installer des obstacles (portes ou barrières) gardés par des vigiles pour empêcher les estivants d’accéder aux plages.  

Selon ces propriétaires, ces lieux sont aménagés et doivent être réservés exclusivement aux occupants des résidences. Ils estiment qu’ils doivent être interdits aux estivants venus d’ailleurs considérés irresponsables et peu respectueux de l’environnement et des règles d’hygiène.

Les estivants, pour leur part, se sont toujours révoltés contre ces pratiques estimant qu’il n’est pas du droit des riches propriétaires des résidences de privatiser le front de mer, de leur interdire d’accéder aux plages publiques et de les priver de leur droit élémentaire de se baigner dans cette période de grande chaleur.    

Malgré les interventions des autorités locales, ce problème d’accès aux plages n’est pas encore résolu puisque chacun veut faire à sa guise et imposer ses propres lois.

C’est pour cela que certaines associations de la société civile du gouvernorat de Nabeul se sont mobilisées pour faire face à cette anarchie qui règne sur les diverses zones de la plage de Hammamet.

Et cette mobilisation a commencé à apporter ses fruits, puisque le conseil municipal fraichement élu vient de charger la commission des affaires foncières d’étudier le dossier relatif aux accès publics à la mer, tant sur le plan foncier que juridique et de lui remettre un rapport avant la fin de cet été.  

 B.M.

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