"Hizb Ettahrir" sommé de se conformer à la Constitution qu'il ne reconnait pas

"Hizb Ettahrir" sommé de se conformer à la Constitution qu'il ne reconnait pas

 

L’existence d’un parti comme « Hizb ettahrir » est une aberration dans une démocratie. Ce parti qui vient d’organiser son quatrième congrès  à la coupole d’El Menzah, quelques jours à peine avant le carnage de Sousse, où les drapeaux noirs ont été exhibés avec ostentation, ne reconnait pas la Constitution tunisienne. Légalisé en juillet 2012 sous le gouvernement Hamadi Jebali, ses orientations politiques «  reposent sur la souveraineté de la Oumma, sur le califat comme meilleur régime et sur la charia comme meilleure Constitution ».  Dixit son porte parole Ridha Belhaj qui pense que  la démocratie est « une question factice qui ne doit pas susciter l'attention, une illusion entretenue par le capitalisme mondial ».

Le gouvernement a décidé de réagir pour sommer ce parti à se conformer à la Constitution et à réviser  « ses statuts et ses discours dans les délais impartis par la loi », a indiqué le chef du gouvernement Habib Essid dans un entretien publié dans le quotidien la Presse de dimanche 05 juillet et ce avant de « passer aux procédures d’interdiction ». Et si dans un délai de 30 jours le parti ne remédie pas, « le président du tribunal de première instance de Tunis, à la demande du chef du gouvernement, décide la suspension des activités du parti pour une durée ne dépassant pas trente (30) jours », comme c’est énoncé dans l’article 28 du décret-loi n° 2011-87 du 24 septembre 2011, portant organisation des partis politiques. La dissolution interviendra après l’épuisement la « mise en demeure, la suspension de son activité et l'épuisement des voies de recours contre la décision de suspension d'activité ».

Le chef du gouvernement s’est dit « ferme pour appliquer la loi ». Attendons pour voir.