Houcine Abbassi se lâche contre Mechichi et n’épargne ni Saïed ni Ghannouchi

Houcine Abbassi se lâche contre Mechichi et n’épargne ni Saïed ni Ghannouchi

 

En verve, l’ancien secrétaire général de l’UGTT Houcine Abbassi s’est lâché contre le chef du gouvernement Hichem Mechichi dont il fustige la déclaration qu’il juge irresponsable selon laquelle il ne démissionnerait pas.

Invité, lundi, du talk-show « Houna Shems » sur la radio éponyme, celui qui fut le chef du Quartet du dialogue national a estimé que le chef du gouvernement n’a pas été loyal envers le président de la République qui lui a confié la tâche de former un gouvernement de technocrates.

« N’ayant pas trouvé d’adhésion des partis au gouvernement de technocrates, Mechichi aurait dû rendre le tablier » a-t-il ajouté. Selon lui, Mechichi s’accroche à son poste et mène une guerre sous les diktats d’Ennahdha, de Qalb Tounes et des factions de la Coalition Al Karama et du bloc Al Islah. Ces parties rendent un mauvais service à Mechichi en l’incitant à l’escalade, ajoutant que le vrai conflit oppose le chef de l’Etat Kaïs Saïed au président du Parlement, Rached Ghannouchi.

« Mechichi est pris sous les sabots de l’un et de l’autre », a-t-il dit dans expression imagée.

Kaïs Saïed en a reçu pour son grade dans les propos de Houcine Abbassi. « Il doit interagir favorablement avec les initiatives qui lui ont été présentées dans le but de sortir le pays de la crise qu’il traverse ».

Il a appelé les organisations nationales à faire pression sur le président de la République pour le mettre en difficulté afin qu’il réponde positivement à leurs doléances. A cet égard il a estimé qu’il est du devoir de l’UGTT de renforcer les pressions sur le président et de mobiliser les appuis à son initiative de dialogue national.

« Noureddine Taboubi a tous les moyens de faire pression sur le chef de l’Etat », a-t-il ajouté. Houcine Abbassi a par ailleurs mis en garde contre un effondrement total du système politique en Tunisie et l’entrée dans une anarchie qui ne pourrait plus être maitrisée.

« Les réserves de colère chez les Tunisiens ne font qu’augmenter, ce qui pourrait amener à un chaos incontrôlable », a-t-il dit.

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