Huile d’olive, fourrages, cheptel : Kaïs Saïed appelle à une action urgente

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu lundi au palais de Carthage le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh.

Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a souligné que l’agriculture constitue un pilier fondamental de la sécurité nationale tunisienne. Il a rappelé que la Tunisie regorge de nombreuses richesses et potentialités, citant notamment la récolte record enregistrée cette année, intervenue après de longues années de stress hydrique.

Face à ces indicateurs jugés encourageants, le président Saïed a réaffirmé que le devoir national impose de lever les obstacles auxquels sont confrontés les petits agriculteurs. Il a insisté sur la nécessité de leur garantir pleinement leurs droits, tant au niveau de la récolte et du pressage des olives que de la commercialisation de l’huile d’olive, sur le marché local comme à l’export. À ce titre, il a appelé à des interventions urgentes afin de mettre un terme à leur souffrance.

La rencontre s’est tenue en présence du directeur général de l’Office national de l’huile (ONH), Moez Ben Amor, et du directeur général de l’Office national des fourrages (ONF), Nizar Ayari. À cette occasion, le président de la République a mis l’accent sur le rôle stratégique de l’Office national oléicole, rappelant que l’augmentation de la capacité de stockage enregistrée entre l’année précédente et l’année en cours demeure en deçà des attentes.

Même si une hausse a été constatée, celle-ci reste « minime » et ne répond pas aux besoins du marché, a souligné le chef de l’État. Il a réaffirmé que la Tunisie dispose d’un arsenal législatif suffisant pour protéger ses richesses et que l’État est résolu à se tenir aux côtés du peuple tunisien, tout en luttant contre les réseaux de lobbies et de spéculation, où qu’ils se trouvent.

Le président Saïed a également évoqué le rôle de l’Office national des fourrages dans l’approvisionnement des agriculteurs et dans la lutte contre les pratiques illégales de monopole. Il a dénoncé, dans ce cadre, les manœuvres de certains spéculateurs visant à réduire artificiellement les prix des produits fourragers afin d’entraver le rôle régulateur de l’office.

Enfin, le chef de l’État a insisté sur l’importance de reconstituer la richesse animale, notamment les cheptels ovin, bovin et caprin. Il a appelé à préserver les variétés locales de semences afin de garantir l’indépendance de la Tunisie et de prévenir toute dépendance à des parties étrangères susceptibles de contrôler les prix et de porter atteinte à la souveraineté agricole du pays.

Avec TAP