ICT 4 ALL Forum: Tunis, capitale africaine des TIC

Les travaux de la conférence ICT 4 ALL, version 2 en référence au deuxième anniversaire de la seconde phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI), tenue en novembre 2005, à Tunis, ont démarré, hier, à la Médina de Yassemine Hammamet, réunissant de hautes personnalités parmi les décideurs, les officiels, les représentants du monde des affaires, les investisseurs effectifs et potentiels ainsi que les experts et intervenants

exerçant au sein d’entreprises de renommé internationale opérant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Le thème choisi pour l’actuelle édition, placée sous le haut patronage du président de la République, est : « le Partenariat Public-Privé (PPP) dans le domaine des TIC ». L’organisation de l’évènement international revient, à l’instar de l’édition précédente, au ministère des technologies de la communication en partenariat avec nombre d’organisations gouvernementales, à savoir ; l’Alliance Mondiale pour les TIC au service du Développement, la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA).

Intervenant à l’ouverture des travaux du Forum dont le coup d’envoi officiel a été donné par le premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi, M. Hadj Klai, ministre des technologies de la communication a, tout d’abord, salué l’intérêt particulier accordé par le chef de l’Etat à la promotion des TIC au sein de la communauté mondiale et plus particulièrement des nations africaines et son attachement fort à œuvrer par tous les moyens et avec les bons partenaires pour la réduction du fossé numérique qui freine le processus de développement de certains pays africains.
Le ministre a ensuite salué l’implication des différents partenaires de son ministère à l’organisation de la deuxième édition de la conférence « les TIC pour Tous » ainsi qu’aux différents chefs de délégations dont la présence, a-t-il fait remarquer, ne peut que fédérer davantage de dévouement et d’engagement des parties concernées en vue de défendre cette cause commune, celle de promouvoir l’intégration et l’usage des TIC et de les mettre au service du développement économique.

M. Hadj Klai a, par ailleurs, affirmé qu’ICT 4 ALL constitue un espace propice pour engager une réflexion mure sur les opportunités offertes par le partenariats public-privé au moyen et au long termes, de penser ensemble, d’échanger les expériences et notamment d’implémenter les recommandations issues de la phase de Tunis.
« Le partenariat public-privé dans le domaine de la promotion des technologies de l’information et de la communication demeure au premier rang des priorités des gouvernements africains et est synonyme de nouvelles perspectives et de nouvelles approches pratiques, efficaces et à l’impact positive et rapide », ajoute-t-il.

Evoquant le programme du forum, le ministre a fait savoir que la session ministérielle annoncée au même titre que le reste des évènements bilatéraux prévus aideront certainement les différents intervenants du secteur à trouver les issues de nouer de bonnes relations et prendre les meilleures initiatives pour contribuer au développement des partenariats dans ledit secteur.
Il a, à ce propos, été rejoint par l’ensemble des hautes personnalités dont les allocutions ont suivi et qui ont tous mis l’accent sur l’importance capitale de cette phase, celle « d’honorer les engagements pris au cours des deux phases du SMSI ».
La Tunisie ferait donc office, pour ces derniers, du cadre idéal vu les actions engagées d’emblée par le gouvernement tunisien en consécration aux recommandations du SMSI et l’avancée avérée réalisée par le pays dans le secteur des TIC.
Tous ont, de ce fait, désigné le modèle tunisien comme un modèle réussi de diffusion et d’intégration des technologies de la communication au sein de sa société et ce, en faisant appel aux partenaires qu’il faut. D’où l’accord unanime de tous les participants pour s’estimer « au bon endroit, au bon moment et avec les bonnes personnes ».

Transformer les intentions en actions
Evoquant la thématique principale de la conférence, les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité d’envisager voire d’adopter une vision commune qui soit inclusive et qui tend vers le développement des TIC.
« Nous sommes à mi-chemin de la réalisation de nos objectifs de développement pour le millénaire », a indiqué M. Kosbak Chutikul, conseiller spécial auprès du secrétaire général de la CNUCED.
Vu les limites des retombées directes du financement public, les intervenants insistent sur l’importance de construire un partenariat réel et authentique en alliant les gouvernements à des partenaires privés outre l’implication de la société civile et des associations gouvernementales chargées du développement des communautés.

Dans cette perspective, les entreprises se définissent comme un élément clé pour le développement des TIC dont le développement exponentiel en fait un atout de développement pour les sociétés et un outil de business porteur pour les entreprises.
« Aujourd’hui, l’Afrique ne peut pas se payer le luxe de rester aux arrière-postes ».
Le rôle dévolu aux gouvernements africains et des acteurs du secteur privé est celui d’œuvrer ensemble pour inclure l’Afrique, à la « vitesse électronique », dans cette révolution et s’inscrire ainsi de nouveau pleinement dans les objectifs du millénaire en mettant les TIC au service du développement. En bref, il faut transformer les intentions en actions comme l’a fait la Tunisie qui dès lors est détentrice d’une expérience pilote et de nombre de distinctions internationales la plaçant au premier rang des pays aux stratégies de développement des TIC les plus avancées (4ème rang mondial), en témoigne les derniers rapports de Davos.

« Parler de la Tunisie, désormais, revient à désigner un Etat d’éthique modèle dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et se présente aux yeux du continent africain comme l’artisan incontestable de toute actions visant à combler la brèche engendrée par la fracture numérique », ont convenu les intervenants.

CH. KH