Insolite: A 74 ans et en bonne santé, elle planifie sa mort en 2020 (vidéo)

Insolite: A 74 ans et en bonne santé, elle planifie sa mort en 2020 (vidéo)

 

Elle veut « mourir debout ». Jacqueline Jencquel a offert un témoignage très particulier à Konbini News. Âgée de 74 ans, cette femme ne souffre pas d'une maladie dégénérative ni incurable. Elle se dit même heureuse. Mais elle a déjà fixé la date de sa mort. Ce sera en janvier 2020 qu'elle mettra fin à ses jours.

Interrogée, elle explique ses raisons. « Je me suis battue pour avoir la vie que j'ai. Je me suis battue pour l'IVG, maintenant je me bats pour l'IVV, j'appelle ça comme ça, l'interruption volontaire de vieillesse. » Cette femme née en Chine milite depuis dix ans pour la légalisation du suicide assisté en France. Pourquoi ? « J'ai fait tout ce que j'ai voulu faire, c'est pour ça que je vous dis que maintenant, bon, maintenant quoi ? C'est du rab. »

La peur de la vieillesse

Dans ses mots transparaît aussi une certaine peur des années qui passent, de la souffrance et de la maladie. « Quand on est vieux, on n'est jamais en pleine forme. Jamais. On est plus ou moins bien, mais on a des trucs. On a ce que l'on appelle les polypathologies de la vieillesse. Moi, par exemple, j'ai trois vertèbres qui sont fracturées à cause de l'ostéoporose. »

Jacqueline Jencquel souhaite aussi laisser une certaine image à ses trois enfants. « Je crois que, mes enfants, ils souffriraient beaucoup plus de voir une maman malade dans un plumard dont il faudrait qu'ils s'occupent. Je crois que ce que je laisserai à mes enfants au contraire, c'est l'image d'une femme libre, déterminée, qui n'a pas peur. »

A contrario, dit-elle, avoir fixé la date de sa mort lui permet désormais de vivre plus pleinement. « Si vous ne pensez pas à la mort, alors la vie est monotone. » Pour l'instant, le suicide assisté est encore illégal en France. Il s'agit au regard du droit pénal d'une provocation au suicide et est passible de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. C'est donc en Suisse qu'elle se rendra le moment venu. Là-bas, la pratique est légale depuis 1899, c'est le patient lui-même qui ingère ou se fait une perfusion d'une substance létale.

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http://www.lepoint.fr/societe/a-74-ans-elle-a-choisi-la-date-de-sa-mort-...

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