Irak : le Premier ministre sortant revendique la victoire aux législatives

Irak : le Premier ministre sortant revendique la victoire aux législatives

 

Le Premier ministre irakien sortant, Mohamed Chia al-Soudani, a revendiqué la victoire de sa liste aux élections législatives après la diffusion des premiers résultats de la commission électorale

"Notre 'Coalition pour la reconstruction et le développement' arrive en première position", a déclaré Soudani sur X, exprimant sa "profonde gratitude envers le peuple irakien pour son soutien". En soirée, les premiers résultats fournis par la commission électorale créditaient cette liste du plus grand nombre de voix aux législatives de mardi.

Le prochain gouvernement irakien, dont la formation devrait toutefois donner lieu à d’intenses tractations, devra répondre aux demandes de la société pour des emplois, ainsi que de meilleurs infrastructures, services éducatifs et de santé, dans un pays miné par la corruption et la mauvaise gestion.

Dans son discours, Soudani a dit vouloir tenir compte, dans la formation du prochain gouvernement, de la "volonté de tous les électeurs et des intérêts de tout notre peuple, y compris de ceux qui ont choisi de boycotter" le scrutin, comme l’influent leader chiite Moqtada Sadr.

Soudani devra aussi préserver le fragile équilibre entre les deux principaux alliés de l’Irak, l’Iran et les Etats-Unis, alors que le Moyen-Orient traverse une période de profonds bouleversements dans le sillage de la guerre à Gaza.

Les élections ouvrent la voie à la désignation d’un nouveau président, poste largement honorifique réservé à un Kurde, et d’un Premier ministre traditionnellement chiite. Un sunnite occupera le poste de président du Parlement. Les électeurs étaient appelés à départager plus de 7700 candidats, dont près d’un tiers de femmes, pour occuper 329 sièges de députés aux mandats de quatre ans.

Le taux de participation de 56% marque une forte hausse par rapport au record historiquement bas de 41% en 2021, malgré un sentiment général d’apathie et de scepticisme, ainsi que le boycott du scrutin par l’influent leader chiite Moqtada Sadr, qui a dénoncé une élection "dominée par les intérêts sectaires, ethniques et partisans".

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