Israël : auto-dissolution de la Knesset, de nouvelles élections en septembre

Israël : auto-dissolution de la Knesset, de nouvelles élections en septembre

 

Le Parlement israélien a voté pour sa propre dissolution mercredi soir 29 mai, moins de deux mois après avoir été élu. Les électeurs seront à nouveau appelés aux urnes le 17 septembre.

A l’issue d’un psychodrame qui s’est prolongé jusqu’après minuit dans une tension grandissante, la Knesset a voté de nouvelles élections en deuxième et troisième lectures par 74 voix pour et 45 contre, à l’instigation du Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Ce développement sans précédent résulte de l’incapacité de Netanyahu à former une coalition de gouvernement avec les partis de droite arrivés en tête des législatives du 9 avril. Il a préféré provoquer de nouvelles élections que de voir le président Reuven Rivlin donner à un autre que lui sa chance de rassembler une majorité de gouvernement avec la Knesset existante.

L’annonce de nouvelles élections a des répercussions bien au-delà d’Israël. Elle soulève la question de la présentation par l’administration Trump de son plan pour résoudre le conflit israélo-palestinien, attendu depuis des mois.

Donald Trump, qui a multiplié les faveurs envers Israël et Benjamin Netanyahu depuis son accession à la présidence, s’était invité lundi dans la crise israélienne en apportant son soutien au Premier ministre sortant.

La raison du différend n’ayant pu être surmonté c’est le vieil antagonisme entre laïcs nationalistes et ultra-orthodoxes, autour d’un sujet social qui résiste au temps : l’exemption de service militaire dont bénéficient des dizaines de milliers d’étudiants des écoles talmudiques. Dans un pays où tous, sauf exception, sont soumis à la conscription, ce régime de faveur est perçu par beaucoup comme une injustice.

Ce qui ajoute à ce climat délétère c’est que Netanyahu est menacé d’inculpation dans trois affaires de corruption. Il clame son innocence et dénonce une « chasse aux sorcières ».

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