IVD : des sécuritaires, des juges et des médecins devant la justice pour violations des droits humains

IVD : des sécuritaires, des juges et des médecins devant la justice pour violations des droits humains

L’Instance Vérité et Dignité a remis lundi 14 mai 2018, deux dossiers de graves violations des droits humains à la chambre criminelle spécialisée dans la justice transitionnelle au Tribunal de première instance de Tunis.

Dans une déclaration à l’agence TAP, la présidente de l’IVD Sihem Ben Sedrine a indiqué que le premier dossier porte sur des affaires d’homicide prémédité et concerne 6 victimes. Le deuxième (16 victimes) consiste en des actes de torture provoquant la mort et le meurtre prémédité.
Parmi les accusés, figurent des membres de la sécurité, des juges et des médecins, a-t-elle révélé.

Ben Sedrine a ajouté que l’instance a demandé de la justice de l’informer de la date des audiences dans ces affaires et de prendre les mesures nécessaires contre l’impunité des accusés.

Plus tôt dans la journée, Sihem Ben Sedrine a assuré lors d’une conférence à Tunis, organisée à l’initiative d’une coalition de défense de la justice transitionnelle, que l’instance a beaucoup avancé dans l’élaboration de son rapport final qui sera publié dans toutes les régions de la République après sa présentation aux trois présidences.

Elle a mis en avant l’importance du document en termes de préservation de la mémoire collective, de réforme institutionnelle, de réalisation de la justice transitionnelle, de réconciliation et de lutte contre l’impunité et la répétition des violations.

Sur un autre plan, Ben Sedrine a nié la présence d’un document juridique stipulant que les activités de l’instance prennent fin le 31 mai courant.

Elle a ajouté que le conseil de l’IVD a décidé de prolonger la mission de l’instance au 31 décembre prochain, considérant que le vote du parlement en faveur de la première date a coïncidé avec l’ouverture de certains dossiers sur des crimes contre l’humanité et leur transfert aux chambres spécialisées au Tribunal de première instance de Tunis.

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