Kaïs Saïed dénonce les lobbys et promet une Tunisie “verte et souveraine”

Kaïs Saïed dénonce les lobbys et promet une Tunisie “verte et souveraine”

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu dans l’après-midi du lundi 6 octobre 2025, au palais de Carthage, M. Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

La rencontre a porté sur plusieurs dossiers, notamment la préparation de la prochaine campagne de récolte des olives, après les récentes pluies bénéfiques qui ont permis d’atteindre une production record de cette « arbre béni ».

Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’une organisation exemplaire de toutes les étapes : cueillette, pressage et commercialisation de l’huile d’olive, aussi bien sur le marché local qu’à l’international. Il a appelé à diversifier les débouchés à l’exportation, soulignant l’intérêt croissant manifesté par plusieurs pays d’Asie et d’Amérique du Sud pour l’huile d’olive tunisienne. Il a également demandé de renforcer les mécanismes de financement du conditionnement de ce produit afin qu’il porte fièrement le nom de la Tunisie, ce qui bénéficierait à d’autres secteurs économiques et s’inscrirait dans une stratégie de partenariats plus diversifiés.

Le président Saïed a par ailleurs insisté sur la nécessité d’un meilleur accompagnement des petits agriculteurs, non seulement durant la récolte et la commercialisation, mais dans toutes les étapes de la production. Il a rappelé que la sécurité alimentaire constitue une composante essentielle de la sécurité nationale, appelant à valoriser les semences locales et à exploiter les vastes terres encore sous-utilisées.

Abordant la question des offices publics agricoles, le chef de l’État a appelé à redynamiser des structures comme l’Office des céréales, l’Office de l’alimentation du bétail et l’Office national de l’huile, ainsi que l’Office de l’élevage et des pâturages. Il a déploré leur affaiblissement au fil des années, conséquence, selon lui, de la mainmise de certains lobbys sur des secteurs stratégiques et des politiques adoptées depuis les années 1990 sous couvert de « mise à niveau des entreprises publiques ».

En conclusion, Kaïs Saïed a réaffirmé son ambition de voir la Tunisie redevenir une terre verdoyante, « du nord au sud et de l’est à l’ouest », libérée de toute forme de cartel ou de connivence, soulignant que le meilleur rempart contre ces dérives reste la conscience du peuple et la concrétisation rapide de ses attentes.

 

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