Kaïs Saïed à Ghannouchi et Chahed : de deux choses l’une la confiance ou la dissolution

  Kaïs Saïed à Ghannouchi et Chahed : de deux choses l’une la confiance ou la dissolution

 

Le président Kaïs Saïed a reçu lundi soir au Palais de Carthage le président du Parlement Rached Ghannnouchi et le président du gouvernement sortant Youssef Chahed.

A cette occasion le chef de l’Etat a fait remarquer que la Tunisie traverse à l’heure actuelle une phase sensible se déclarant confiant quant à la capacité de tous de dépasser la crise actuelle. Il a estimé que le texte de la Constitution est clair à ce sujet et que c’est l’article 89 qui doit être appliqué en ce qui concerne la formation du gouvernement.

Il a souligné la nécessité d’appliquer la constitution et la constitution seule en évitant les interprétations et les jurisprudences non innocentes et no établies sur des bases scientifiques. Il a mis en garde contre tout violation de la Constitution au nom de celle-ci. Kaïs Saïed a rappelé le concept de gouvernement chargé d’expédier les affaires dans diverses expériences comparées, affirmant que dès la prise de fonction du nouveau parlement le gouvernement devient un gouvernement chargé d’expédier les affaires c’est-à-dire que ses pouvoirs sont limités et cantonnées à assurer la sécurité publique, à gérer les services publics et à veiller à l’application des conventions conclues entre autres.

Le gouvernement n’est plus responsable ni politiquement ni réglementairement et de ce fait l’assemblée actuelle ne peut lui retirer la confiance. Le président de la République a rassuré les Tunisiens et les Tunisiennes dans un message dont les termes sont que l’Etat doit continuer avec ses services essentiels que l’assemblée législative accorde sa confiance au gouvernement ou non.

Selon lui,  c’est le chef de l’Etat qui est le garant de la continuité de l’Etat et la primauté de la Constitution. Il a souligné de nouveau que la Constitution reste la référence, précisant que si le gouvernement qui sera présenté au Parlement n’obtiendra pas la confiance, le Parlement sera dissous et on va recourir au peuple qui est le dépositaire de la souveraineté et qui accorde ou retire la confiance à qui il veut et a le dernier mot. Il a appelé chacun à assumer ses responsabilités dans cette phase historique décisive pleine de défis.

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