Khalifa Haftar : « j’ai une relation particulière avec Béji Caid Essebsi »

Khalifa Haftar : « j’ai une relation particulière avec Béji Caid Essebsi »

 

Dans un entretien à France 24, le général libyen Khalifa Haftar commandant en chef de l'Armée nationale libyenne est revenu entre autres sur ses relations avec la Tunisie, pays voisin à la Libye. « Je ne me suis jamais rendu en Tunisie » a d'abord affirmé Khalifa Haftar avant d'ajouter que « la Tunisie est un des pays arabe qui m'est le plus cher, sauf qu'à ce jour je n'ai pas eu le temps de la visiter et dès que j'aurai l'occasion je le ferai ».

Revenant sur ses relations avec Béji Caid Essebsi, il indique avoir « une relation particulière » entre lui et le président tunisien, avant d’ajouter que « la majorité des terroristes nous viennent de Tunisie et d'Égypte ». Il a indiqué avoir arrêté beaucoup, avant de les relâcher au niveau des frontières pour rentrer chez eux. Le souci selon lui, c'est qu'il n’y a pas de « coopération au niveau sécuritaire » entre la Tunisie et la Libye.

Sur un autre plan, il a exclu toute possibilité d'entente politique avec les terroristes. Après l'accord conclu avec Fayez al-Sarraj pour un cessez-le-feu, il n'a pas caché ses désaccords avec ce dernier. « Les solutions militaires sont réservées aux ennemis, par exemple, l’organisation État islamique, Al-Qaïda et le mouvement du groupe islamique combattant en Libye. Pour les groupes de défense de Benghazi et les nouveaux Frères musulmans, il n’y aura aucun dialogue. Nous traiterons avec eux par les armes. Aucun cessez-le-feu n’est envisageable avec eux », a-t-il asséné.

Ces propos interviennent pourtant au lendemain de l'adoption inédite d'une déclaration commune en dix points par Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar à l’issue d’une rencontre organisée près de Paris à l’initiative du président français Emmanuel Macron, en présence de l'émissaire de l'ONU Ghassan Salamé. Les deux hommes se sont notamment engagés sur un cessez-le-feu dans le pays - à l’exclusion des combats contre les groupes terroristes – ainsi que sur la tenue d'élections au printemps 2018.

Mais au-delà de cette déclaration commune, Khalifa Haftar n’a pas caché ses réticences vis-à-vis de la position du Premier ministre libyen sous les ordres duquel il refuse de travailler : « Personne ne peut mettre la main sur Tripoli. C’est la ville de tous les Libyens. Il faut arrêter les fanfaronnades inutiles. C’est un ingénieur, il faut qu’il reste dans son domaine et s’éloigne de ces fanfaronnades. Il ne possède que le verbe », a-t-il ainsi déclaré.

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