La 10ème conférence Our Ocean s’ouvre à Busan en République de Corée

La 10ème conférence Our Ocean s’ouvre à Busan en République de Corée

Des dirigeants planétaires, des responsables politiques, des parties prenantes, des scientifiques, des défenseurs des populations autochtones, de jeunes leaders et des organisations de la société civile du monde entier se réunissent, du 28 au 30 avril 2025 au au Bexco de Busan - République de Corée, et ce, à l’occasion de la 10ème conférence Our Ocean (OOC), qui constitue un événement majeur dans l’action en faveur de l’océan et le leadership climatique.

Sous la devise « Notre Océan, Notre Action », cette 10ème édition offre une plateforme unique pour faire le point sur les progrès réalisés, identifier les modèles qui fonctionnent et favoriser de nouveaux engagements pour la protection de l’océan.

« La 10e conférence OOC portera avant tout sur les réalisations et les réussites de ces dix dernières années, tout en définissant l’orientation future de la coopération internationale pour les dix années à venir. Cette conférence devrait marquer un tournant dans la coopération internationale, parce qu’elle posera les bases essentielles des efforts qu’il nous faudra déployer collectivement au service de notre avenir commun », a déclaré le ministre de la Mer et des Pêches de la République de Corée, Do-hyung Kang. 

Il n’a jamais été aussi nécessaire de mettre en œuvre des efforts coordonnés à l’échelle mondiale. L’océan couvre plus de 70% de la planète et contribue au maintien de la vie sur Terre. Il régule le climat en absorbant plus de 90% de l’excès de chaleur provoqué par les gaz à effet de serre, tout en soutenant les systèmes alimentaires mondiaux et l’économie bleue.

L’océan est pourtant soumis à des menaces sans précédent. Les impacts combinés du réchauffement et de l’acidification de l’eau, ainsi que des activités humaines non durables détériorent la vie marine et accélèrent la perte de biodiversité, ce qui a de lourdes conséquences pour les communautés côtières, la sécurité alimentaire et les économies maritimes.

Un événement crucial

La conférence OOC est désormais la principale plateforme mondiale permettant une action volontaire à fort impact pour l’océan. Elle a généré plus de 2 600 engagements, contribué à établir des aires marines protégées (AMP), favorisé la ratification de traités majeurs, comme le traité sur la Haute Mer, et fait progresser une économie bleue durable. Près de la moitié des AMP mises en œuvre dans le monde ont été annoncées à l’occasion de la conférence OOC.

En 2025, pour la première fois de son histoire, la conférence dressera un bilan approfondi des engagements pris depuis sa première édition. Ce rapport préparé par le World Resources Institute montre que plus de 133 milliards de dollars de financements ont déjà été versés ou sont en passe de l’être, sur les 160 milliards de dollars promis à ce jour lors des conférences OOC. Ceux-ci incluent des efforts de financement visant à protéger la biodiversité marine et à lutter contre la pêche illicite. Une part importante soutient également des projets océan-climat qui s’appuient sur l’océan pour réduire les émissions et permettre l’adaptation au changement climatique.

Ces engagements volontaires sont de plus en plus pertinents dans le sens où ils complètent des accords internationaux récents et contribuent aux ambitions multilatérales pour l’océan.

Il y a un mois, la République de Corée est devenue le 21ème pays à ratifier le traité sur la Haute Mer. Alors que le traité doit encore être approuvé par 60 pays pour entrer en vigueur, la dynamique initiée à Busan devrait se poursuivre à l’occasion de la Conférence de l’ONU sur l’océan organisée à Nice en juin 2025, donnant bon espoir que ce traité entre prochainement en vigueur.

Et dans les années à venir ? Du possible à l’impact

Soutenues par des moyens financiers adéquats, les solutions fondées sur l’océan pourraient contribuer jusqu’à 35% des réductions d’émissions nécessaires d’ici à 2050 si nous voulons rester en mesure d’atteindre nos objectifs climatiques. Mais pour libérer ce potentiel, il sera nécessaire de réaliser des investissements à hauteur de 2 000 milliards de dollars au cours des deux prochaines décennies.

Alors que leaders et spécialistes se réunissent à l’occasion de la 10ème conférence OOC, assurons-nous qu’elle ne serve pas seulement à célébrer une décennie d’actions, mais qu’elle constitue également un appel à accélérer les progrès et à intégrer plus de régions et de voix dans les ambitions mondiales pour l’océan, en particulier celles issues de l’Afrique, de l’Amérique latine, du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud.

« Nous avons déjà démontré que la coopération multilatérale est possible : nous devons maintenant en relever l’ambition, en accélérer le rythme et en élargir l’échelle. Le bon état de notre océan n’est pas seulement une problématique environnementale : il a des implications majeures pour la santé humaine, la stabilité économique et la sécurité mondiale. Les décisions que nous prenons aujourd’hui détermineront si notre océan peut encore nous soutenir demain », a expliqué le Directeur mondial du programme Océan du World Resources Institute, Tom Pickerell.

 

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