La colère de Kais Saied contre le calvaire du transport public
Le président de la République, Kais Saied, a souligné, vendredi soir, lors d'une visite inopinée, effectuée à l’entrepôt de la Société des Transports de Tunis (TRANSTU) à Bab Saâdoun, l’impératif d'identifier des solutions urgentes pour améliorer les services du transport public dans les différentes régions du pays.
"Le transport public est devenu un calvaire quotidien pour les Tunisiens, notamment les élèves, les femmes, et les employés", a-t-il lancé, relevant que "des élèves ont abandonné leurs études faute de moyens de transport, surtout les bus".
Saied a insisté, à cet effet, sur la nécessité de fournir aux Tunisiens un service de transport commun "décent et sécurisé", estimant que "les prestations de transport durant les années 70 étaient beaucoup mieux qu’aujourd’hui".
Le chef de l'Etat a réitéré, ainsi, l’impératif de "mettre fin à cette souffrance et de rétablir plusieurs lignes de bus, abandonnées, à même de faciliter le déplacement des citoyens". "Ce qui nous manque pour offrir au Tunisien un service convenable, ce ne sont pas les moyens, mais plutôt la volonté", a-t-il dit, ajoutant que les procédures administratives et la loi doivent servir le citoyen et non pas "des lobbies qui œuvrent pour anéantir le transport public".
Lors de sa tournée dans les divers espaces de l’entrepôt de la TRANSTU, le président de la République a pris connaissance des dizaines de bus hors d'usage, qui ont fini à la ferraille. "Voici l’argent du peuple! Des millions de dinars sont jetés alors que le citoyen souffre quotidiennement et on se demande comment pourrait-on financer le budget de l’Etat?", a lancé le chef de l'Etat, recommandant le transfert de la casse vers la société "El Fouladh" et plaidant en faveur d'une meilleure coopération entre les sociétés publiques pour l’intérêt du pays. Kais Saied a évoqué, lors de cette visite, le problème de corruption au sein de la Transtu, signalant des actes de vol de pièces de rechange de bus et appelant à faire face à tous les dépassements.
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