La communauté virtuelle, un danger réel !

La communauté virtuelle, un danger réel !

Quatre ministres étaient, hier, présents à Dar Dhiafa à Carthage convoqués par le chef du gouvernement, Youssef Chahed pour une séance de travail consacrée à la lutte contre la cybercriminalité. C’est dire le sérieux et la gravité du sujet! 

Les ministres de l’interieur, Lotfi Brahem, celui de la défense natioanle, Abdelkrim Zbidi, le ministre des domaines de l’Etat, Mabrouk Kochrid ainsi que celui chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, Mehdi Ben Gharbia étaient, à l’occasion, mobilisés pour discuter les procédures concrètes de la lutte contre la cybercriminalité et le blanchiment d’argent. 

Le déclencheur de cette séance de travail urgente n’est autre que la rumeur colportée dans la nuit du samedi au dimanche selon laquelle le président de la république, Beji Caid Essebsi serait décédé. Fake news considérée comme une atteinte à la sureté de l’Etat. 

Une goutte qui fait déborder un vase déjà bien plein d’un monde numérique qui dérive dans tous les sens. Le virtuel qui signifia, initialement, le monde fictif, imaginaire et même inexistant est devenu en rapport direct avec les technologies informatiques pour se transformer en réalité virtuelle, communication virtuelle, commerce virtuel, connaissances et rencontres virtuelles, conférences virtuelles mais aussi et surtout déviances virtuelles!

Le comment du pourquoi?

La communauté virtuelle trouvant dans cet espace non réglementé un exutoire à leur frustration et un havre secret où elle peut s’adonner à toutes les transgressions des diverses réglementations ne s’en prive pas et s’en donne même à cœur joie! 

De la diffamation aux insultes en passant par l’appel au terrorisme et au crime, au blanchiment d’argent jusqu’à parvenir à la cybercriminalité, les distorsions nuisent aussi bien aux personnes physiques qu’aux institutions publiques et privées ainsi qu’à l’économie et la sécurité de l’Etat. 

Les chiffres sont alarmants: 181 procès et affaires en relation directe avec le terrorisme, via le net, 28 personnes arrêtées et 187 recherchées. 

Le pouvoir en place et l’opinion ont pris conscience de la gravité de ce fléau qui semble aller en s’amplifiant mais conscience n’est pas science et il devient impérieux et pressant de prendre des mesures draconiennes afin de réduire cette calamité à défaut de pouvoir l’éradiquer. 

L’urgence est de ratifier le projet de loi déjà prêt, attendant d’être examiné par un conseil ministériel puis par l’assemblée des représentants des peuples afin de prendre effet mais en même temps de préparer un autre projet de loi visant à protéger les données personnelles pour ne pas menacer l’économie numérique.  L’affaire est compliquée et requière un plan d’attaque immédiat et une rapidité d’exécution après la prise de décision!

 A.A.

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