La députée Yamina Zoghlami aurait-elle une dent contre Saïda Agrebi ?

La députée Yamina Zoghlami aurait-elle une dent contre Saïda Agrebi ?

 

La députée nahdhaouie Yamina Zoghlami a surpris de nombreux observateurs par la question qu’elle a adressée à la ministre de la Femme Naziha Laâbidi au sujet d’une éventuelle rencontre qu'elle aurait eue à Paris avec l'ancienne présidente de l'Association tunisienne des mères (ATM), Saida Agrebi.

Même si la ministre lui a répondu qu’elle sympathise seulement avec cette dame de 75 ans qui a perdu son fils unique lors de son exil forcé, sans même avoir eu l’occasion de le saluer une dernière fois avant son enterrement, la députée a persisté et signé en déclarant qu’elle va aborder de nouveau le sujet avec la ministre.

Bien qu’aucune charge n’ait été retenue contre Saïda Agrebi, qui a quitté la Tunisie d’une façon légale et bien que la justice française l’ait innocentée dans un procès qui a été intenté depuis des années par les autorités tunisiennes, Yamina Zoghlami insiste à la considérer comme recherchée par la justice tunisienne !

Pire encore, dans une déclaration faite à radio Shems FM, elle est allée jusqu’à l’accuser de se servir encore de l’ATM indiquant qu’elle se présente jusqu’à présent comme présidente de cette association.

Ainsi donc, tandis qu’on croyait que la période de la chasse aux sorcières et de l’acharnement contre les anciens responsables de l’ancien régime est révolue, grâce entre autres au soutien du parti Ennahdha à l’idée de la réconciliation nationale, voilà donc que cette députée nous ramène à ce genre de sujets de discorde, qui ne peuvent que diviser les Tunisiens et les remonter les uns contre les autres.

Issue d’un parti islamique qui s’attache normalement aux principes de la religion, Yamina Zoghlami aurait dû avoir une position autre au sujet du cas de cette Tunisienne de 75 ans obligée de vivre en exil, loin de sa patrie et de ses petites filles…

Logiquement, elle aurait dû être la première à savoir que pardonner aux gens leur erreurs, accepter leurs excuses et retenir sa colère sont les choses les plus importantes auxquelles l’Islam exhorte dans les relations des musulmans entre eux.
Et celui qui possède ces qualités est digne d’être parmi ceux qui ont la gloire et l’élévation.

Cependant, la député nahdaouie a, semble-t-il, une autre vision de la vie et une autre compréhension du pardon et de la tolérance prônés par l'Islam. Dommage que la haine aveugle encore certains Tunisiens qui n’ont rien compris des erreurs du passé.

K.B.M.
 

Votre commentaire