La famille d’Aymen Ben Ammar en grève de la faim

La famille d’Aymen Ben Ammar en grève de la faim

La famille du bloggeur Aymen Ben Ammar a déclaré à travers un communiqué dont nous venons de recevoir une copie, que ses membres ont décidé d’observer une grève de la faim à partir du vendredi 17 juillet.

La famille justifie cette décision par : « l’injustice subie par son fils, ainsi que le mauvais traitement et les nombreuses sanctions infligées à son égard sans aucun motif. Ce qui, d’après eux, est contraire aux normes éthiques et administratives.

Les signataires Salah, Hassen, Mosaâb, Khaoula et Seifeddine Ben Ammar informent tenir pour responsable le chef du gouvernement, le ministre de la Justice et l'administration pénitentiaire pour toutes les conséquences de cette situation.

Dans une déclaration accordée à la station de radio Shems FM, Mosâab Ben Ammar, le frère du blogueur a demandé à son frère d’entamer à son tour une grève de la faim pour : « protester contre ce traitement inhumain ». Il a affirmé que le ministre de la Justice, la direction générale des prisons, le directeur de la prison de la Mornaguia et les associations de défense des droits de l’Homme nationales et internationales sont tous au courants des maltraitances qui sont subies par son frère. 

Il a ajouté que le 8 juillet dernier, lui et sa famille ont été privés de rendre visite au détenu tout comme ce fut le cas ce vendredi 17 juillet 2015, qui correspond au premier jour de l’Aid.   

Il est à rappeler qu’Aymen Ben Ammar a été arrêté avec deux autres blogueurs pour avoir tenté de planifier un acte criminel dont la cible était le siège de Jawhara FM et qu’il a été condamné à quatre ans de prison pour incitation au terrorisme

Réagissant à cette affaire, le porte-parole de l'administration générale des prisons et de la rééducation, Ridha Zaghdoud, a assuré, sur les ondes de Mosaïque fm, que le blogueur Aymen Ben Ammar, a été puni parce qu’il n'a pas respecté le règlement intérieur de la prison.

«Il a été transféré à l'isoloir pour une durée de 10 jours. Cette sanction s'achève le 18 juillet et sa famille ne peut le voir qu'après cette date».

Zaghdoud, a appelé d’un autre coté la famille du détenu à le faire raisonner en le convaincant de purger le restant de sa peine sans causer d'autres problèmes.