La famille de Bahi Ladgham déplore « l’omission » de l’ancien Premier ministre par BCE

La famille de Bahi Ladgham déplore « l’omission » de l’ancien Premier ministre par BCE

 

Dans une lettre ouverte au Président de la République Béji Caïd Essebsi , la famille de feu Bahi Ladgham a déploré que ce dernier ait omis de citer le nom de l’ancien Premier ministre dans son discours à l’occasion de la fête de l’indépendance alors qu’il fut un des artisans de l’accession de la Tunisie à la pleine souveraineté en tant que principal négociateur du Protocole de l’indépendance en sa qualité de vice-Président du conseil et Représentant du Néo Destour

« Cette absence d'hommage a interpelé nos esprits qui, au même titre que nos concitoyens, s'attachent légitimement ainsi que par devoir à la reconnaissance publique et officielle des services rendus par leurs figures nationales à l'Etat et à la Nation », lit-on dans cette lettre ouverte publiée sur la page de Zohra Ladgham fille de Bahi Ladgham.

Pour la famille Ladgham, « étant l'un des derniers témoins vivants et privilégiés de notre Histoire contemporaine récente, ayant été jeune ministre du gouvernement Bahi Ladgham de 1965 - 1970 et jeune compagnon de cette classe politique exceptionnelle dont il était membre de premier plan et aussi en vertu du respect que l'on doit à votre fonction et à votre personne,(elle) estime que vous êtes la personne la mieux qualifiée pour rendre un juste hommage au "Zaim Essamet" dont vous connaissez l'épaisseur patriotique, la stature politique, le charisme populaire, le sens de l'Etat et les qualités intrinsèques de l'homme que vous avez dignement cités par le passé ».

Selon le même texte, « L'épouse de feu Bahi Ladgham déplore également que depuis le début du mandat (de BCE), le protocole présidentiel omet de convier l'un de ses enfants pour représenter la mémoire de leur père (…) aux dates phares et évènements fondateurs dont Bahi Ladgham a été soit l'artisan ou l'un des artisans majeurs ( fêtes de l'évacuation de l'armée coloniale, commémoration de la création de l'armée nationale ..) Une tradition à l'instar de l'usage protocolaire officiel des autres nations et au même titre que les enfants et descendants d'autres figures nationales, que nous saluons fraternellement.

« Ces omissions nous rappellent cruellement d'autres qui ont jalonné la fin du régime du Leader Bourguiba et la sombre période de Ben Ali alors que notre pays vit actuellement un processus démocratique indissociable de son Histoire et qui puise son inspiration dans cette source de continuité, de fierté et d'exemple patriotique », conclut la lettre ouverte.

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