La fin du Front populaire sous sa forme initiale, selon le parti Attalia

La  fin du Front populaire sous sa forme initiale, selon le parti Attalia

 

Le parti Attalia (l’Avant-garde arabe et démocratique) a annoncé “la fin du Front populaire (FP) sous sa forme initiale, les équilibres sur lesquels il s’est basé, les perspectives qu’il s’est tracé et même ses orientations et sa plate-forme politique”.

Attalia, qui constitue une des composantes du Front populaire, a exprimé, dans une déclaration publiée dimanche soir à l’issue de la réunion de son Conseil national, ” son regret d’annoncer la fin d’une étape importante de l’action militante politique progressiste commune malgré toutes les lacunes qui l’ont marquées”.

La réunion s’est focalisée sur l’examen des conséquences de la crise politique qui secoue le Front et les actions à entreprendre. Le parti note dans sa déclaration que les parties du conflit ont opté pour des choix qui ont fermé la voie devant toute possibilité de réconciliation, en rejetant les solutions proposées par Attalia conjointement avec le parti Al Qotb pour sortir de la crise.

Ces solutions, poursuit le parti, constituent le couronnement d’une série de rencontres avec les parties du conflit. Dans sa déclaration, le parti évoque l’attitude du porte-parole du Front populaire,

Hamma Hammami, qui a ignoré l’appel du parti à négocier avec les députés du groupe parlementaire et à convoquer une réunion du Comité central du Front. Le parti déplore, aussi, la publication, par certaines composantes du Front d’une déclaration au nom du Conseil des secrétaires généraux en écartant les autres parties du FP dont Attalia et Al Qotb et ce, en dépit de leurs efforts pour sauver cette coalition.

Le parti exprime son attachement de principe au Front en tant que ” projet national progressiste”. Le Front populaire vit une crise déclarée depuis l’annonce, par 9 députés appartenant au PPDU et à la Ligue de la Gauche Ouvrière de leur démission (28 mai dernier), en raison de différends sur la méthode de gestion de la coalition et le refus, par le porte-parole du Front d’appeler à la réunion du Conseil central, selon le PPDU.

Mercredi dernier, les neuf députés démissionnaires ont présenté une demande officielle au bureau du parlement pour la formation d’un nouveau groupe parlementaire gardant le nom du Front populaire. Auparavant, le Conseil des secrétaires généraux du Front avait publié une déclaration pour dénoncer une tentative de “putsch” orchestrée par des dirigeants du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU).

Le conseil a évoqué, dans ce sens, le dépôt, à l’insu de tous et à la date du 3 juin d’un document auprès de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections, transformant le Front Populaire d’une coalition partisane et populaire très large à une coalition électorale composée exclusivement du PPDU et de la Ligue de la Gauche Ouvrière et excluant de fait les autres composantes du FP.

De son côté, le PPDU a riposté dimanche, estimant la déclaration publiée par le Front n’est autre que le fait d’un groupe “isolé et frappé d’ostracisme” qui se réunit depuis le 19 mars 2019 en excluant une partie des secrétaires généraux du Front et des indépendants.

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