La HAICA décide la suspension de « Ahla Sbeh » sur Mosaïque FM

Suite à la décision de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle de suspendre l’émission matinale, « Ahla Sbeh » pour une semaine suite à l’intervention d’un citoyen le 11 janvier 2018, la direction de la rédaction de Mosaïque FM a exprimé son « étonnement quant à cette décision qu’elle considère comme abusive ».

La Radio s’engage à se soumettre à cette décision par respect aux Instances indépendantes et aux institutions de l’Etat et tient à préciser que son représentant légal a assisté à l’audition de la HAICA et a fait savoir à l’instance que Mosaïque FM avait, dans le cadre de l’autorégulation, rappelé l’équipe d’Ahla Sbeh à l’ordre en ce qui concerne le respect de la charte éditoriale de la radio.

Dans une mise au point, la radio a exprimé également son étonnement quant à l’application rapide de cette décision. La décision prendra effet le lendemain de la notification de cette décision, soit à partir du mercredi 17 janvier 2018.

La direction de la rédaction de Mosaïque FM a tenu à informer ses auditeurs et tous les citoyens qu’elle est toujours disposée à leur ouvrir l’antenne pour qu’ils puissent exposer leurs préoccupations librement comme le prévoient la constitution et la loi. La direction de la rédaction a fait savoir que « les récents événements et les tiraillements politiques ont soumis Mosaïque FM à des pressions sans précédent, exercées par des parties voulant s’ingérer dans la ligne éditoriale de la radio ».

Mosaïque FM annonce qu’elle restera fidèle aux règles professionnelles et déontologiques de la profession, à l’indépendance de sa ligne éditoriale ainsi qu’au principe de l’autorégulation pour modérer tout dépassement ou dérive.

« Ahla Sbeh » est diffusé du lundi au vendredi de 6 à 9 heures. Il est animé par Naoufel Ouertani. L'unité de veille de la HAICA a signalé le non respect aux règles après le témoignage d’une victime d'un braquage, lequel a pointé du doigt des personnalités politiques.

L'instance a aussi décidé aussi de retirer la partie diffusée le 11 janvier 2018 du site de la radio et de toutes ses pages sur les réseaux sociaux. Pour la HAICA, le contenu diffusé dans Ahla Sbeh du 11 janvier 2018 contient des accusations et des incitations à la haine contre certains hommes politiques.

Ceci est un dépassement des règles de la liberté de la communication audiovisuelle et qui imposent le respect de la dignité humaine. Ces règles sont inscrites dans l'article 5 du décret-loi 116 de l'année 2011