La LTDH et des partis politiques condamnent l’attaque contre le siège de l’UGTT

 La LTDH et des partis politiques condamnent l’attaque contre le siège de l’UGTT

 

La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) et plusieurs partis politiques ont fermement condamné, jeudi, l’attaque perpétrée dans la matinée contre le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), place Mohamed-Ali, au centre-ville de Tunis, par ce qu’ils qualifient de « groupes d’inconnus ».

Dans un communiqué publié jeudi, la LTDH a évoqué un « acte criminel dans un contexte de diabolisation et d’incitation contre l’action syndicale et les organisations indépendantes ». L’organisation a appelé les autorités à ouvrir une enquête, à poursuivre les agresseurs et à garantir la protection des locaux et de l’indépendance des structures nationales. Plus tôt dans la matinée, le secrétaire général adjoint et porte-parole officiel de l’UGTT, Sami Tahri, a indiqué que plusieurs personnes, y compris des mineurs, ont cherché à pénétrer de force dans le siège de l’UGTT.

Le mouvement Haqq (Droit) a, pour sa part, exprimé un «soutien inconditionnel » à la centrale syndicale et à son bureau élu, estimant que l’agression s’inscrit dans le cadre d’une campagne visant à affaiblir les partis politiques et les organisations nationales.

Pour le Parti des travailleurs, l’attaque couronne une «campagne d’escalade » contre l’UGTT, intensifiée après la grève réussie des agents du transport. Le parti pointe aussi les dirigeants actuels de l’UGTT, qu’il tient pour responsables de « l’affaiblissement » de la centrale en raison, selon lui, d’un bureaucratisme croissant et d’une stratégie jugée trop conciliante vis-à-vis du pouvoir.

Le Parti Al Massar a, quant à lui, imputé l’attaque aux campagnes de dénigrement visant l’organisation et la criminalisation de l’action syndicale, rappelant que le dialogue social demeure, à ses yeux, l’unique voie de règlement des conflits professionnels. Et de poursuivre que prendre pour cible l’organisation est de nature à pousser davantage vers la violence. L’organisation interne de l’Union et l’unification des rangs en son sein sont capables de contrer les vaines tentatives de saper l’organisation et l’action syndicale, a-t-il soutenu.

De son côté, le bureau politique du Parti des Patriotes Démocrates unifié (PPDU) a appelé toutes les forces qui soutiennent le processus du 25 juillet à dénoncer cette agression et à lutter contre les tentatives d’instrumentalisation du processus pour servir des agendas hostiles à la patrie et au peuple tunisien. Le parti a insisté sur la nécessité de poursuivre en justice les instigateurs de cette agression, soulignant la responsabilité qui incombe aux autorités d’assurer la sécurité de l’Union et de tous les partis politiques, les organisations nationales et les associations.

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