La Radio MFM poursuivie en justice
Le lancement en grande pompe de la nouvelle station de Radio « MFM » dans la région du Sahel, n’a pas fait que des heureux. En effet, l’Office National de Télédiffusion, le syndicat tunisien des chefs d’entreprise de presse, ainsi que les radios régionaux Jawhara FM et Sabra FM se sont élevés pour dénoncer ce démarrage illégal.
Pour y voir plus clair, nous avons contacté la présidente du syndicat tunisien des chefs d’entreprise de presse Amel Mzabi, qui a d’abord tenu à préciser qu’elle n’est pas contre le lancement de n’importe quelle chaine de télévision ou station de radio du fait que chaque nouveau support peut enrichir le paysage audio-visuel et permettre de créer de l’emploi.
Mais elle a précisé que le syndicat ne peut accepter la situation d’anarchie et de concurrence déloyale.
Notre interlocuteur a confirmé que le syndicat des tunisiens chefs d’entreprise de presse, Jawhara FM et Sabra FM, soutenus par tous les autres radios ont poursuivi en justice la nouvelle station « MFM » parce qu’elle utilise des fréquences piratées.
« On ne pouvait pas rester les bras croisés face à cette situation grave. La diffusion sans l’accord de l’Office National de Télédiffusion à travers des fréquences piratées risquent de causer des interférences, avec la diffusion non seulement des radios existantes mais aussi avec les communications des forces de l’ordre ou de l’armée.
D’un autre côté, il est illogique qu’une station de radio paye des centaines de millions pour avoir sa fréquence de l’ONT, alors qu’une autre vient diffuser comme cela lui plait, sans autorisation et sans payer les droits.C’est une concurrence déloyale. »
Cette affaire ne peut que confirmer l’anarchie dans laquelle baigne le milieu de l’audio-visuel en Tunisie depuis la révolution.En attendant, bien sûr, la constitution de la fameuse HAICA.