"La solution à deux États, la seule option possible pour la paix entre Israéliens et Palestiniens" 

"La solution à deux États, la seule option possible pour la paix entre Israéliens et Palestiniens" 

 

Le conflit israélo-palestinien est l’un des problèmes les plus inextricables auquel doit faire face la communauté internationale, a rappelé mercredi le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. 

« Les opérations de démolition, l’expansion des colonies de peuplement et les punitions collectives ne nous permettront pas de bâtir la paix, de la même manière que les mesures unilatérales ne résoudront pas le conflit et la question du statut final », a souligné le chef de l’ONU, lors d’un évènement commémoratif organisé au siège de l’ONU.  

Selon lui, seuls la bonne foi et le respect des paramètres décidés préalablement permettront d’aboutir à une solution désirable et pérenne. 

À cet égard, il a engagé Israël et l’Autorité palestinienne à prendre des mesures audacieuses pour répondre à la promesse d’une solution basée sur deux États coexistant pacifiquement sur la base des frontières d’avant 1967.

« C’est la seule option possible pour la paix »,  a insisté António Guterres, exhortant la communauté internationale à soutenir les Israéliens et les Palestiniens à atteindre cet objectif.

Se disant très peiné des souffrances actuelles à Gaza, le Secrétaire général a rappelé que 2 millions de Palestiniens restent englués dans la pauvreté, le chômage et des problèmes d’hygiène et d’assainissement. « J’exhorte Israël à lever le blocus. J’exhorte aussi le Hamas et les autres groupes à cesser d’accumuler des moyens militaires et de lancer des engins incendiaires », a-t-il ajouté. 

Estimant que les Palestiniens de Gaza ont des griefs légitimes et le droit de manifester pacifiquement, M. Guterres a appelé le Hamas à prévenir toutes actions violentes et Israël à s’abstenir de l’usage de la force létale, sauf en dernier recours. Il s’est ensuite dit encouragé par la diminution des violences. 

Le Secrétaire général a par ailleurs salué l'agence des Nations Unies chargée des réfugiés palestiniens, l’UNRWA, qui continue de mener à bien son mandat malgré des difficultés financières sans précédent.

Une solidarité plus nécessaire que jamais
Pour sa part la Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, Maria Fernanda Espinosa, a jugé que la solidarité avec le peuple palestinien est plus nécessaire que jamais, estimant toutefois que l’empathie ne suffit pas et qu’il incombe donc à la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour mettre fin au « cauchemar » qu’endurent les Palestiniens.  

Elle a appelé les dirigeants de la planète, y compris les chefs religieux, à faire de la cause palestinienne une priorité absolue et à démontrer une véritable volonté politique. 

S’appuyant sur des données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la Présidente de l’Assemblée générale a indiqué que 43% de la population palestinienne est réfugiée, dont la moitié a moins de 18 ans. 

De plus, l’insécurité alimentaire touche 47% de la population de Gaza et la consommation d’eau est bien en deçà des 100 litres quotidiens par personne recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  

Pour faire preuve de solidarité il faut relever ces défis : nous ne pouvons laisser des générations entières dans cette souffrance, a insisté la Présidente. 

Mme Espinosa a ensuite salué les 122 millions de dollars reçus pour combler le déficit budgétaire auquel a été confronté  l’UNRWA cette année, avant de réclamer une solution pérenne au financement de cette agence.  

Pour la Présidente de l’Assemblée générale, la paralysie actuelle reflète l’impasse dans laquelle se trouve le multilatéralisme, et il est impératif de le renforcer, de sorte que les Nations Unies fonctionnent réellement pour tous.
 

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