La tentative émiratie d’infiltrer la police a-t-elle précipité le vaste remaniement dans l’appareil sécuritaire ?

La tentative émiratie d’infiltrer la police a-t-elle précipité le vaste remaniement dans l’appareil sécuritaire ?

 

 

Dans un rapport du site www.middle-east-online.com diffusant à Londres, qui a été relayé par de nombreux médias, les Emirats Arabes Unies auraient cherché à déstabiliser la Tunisie en raison du refus du Président Béji Caïd Essebsi à protéger leurs intérêts, après avoir cherché à l'influencer dans ses choix et orientations.

Selon le rapport dont nous avons parlé (http://www.espacemanager.com/abou-dhabi-menace-de-destabiliser-la-tunisie.html), les autorités algériennes avaient alerté, début novembre dernier, leurs homologues tunisiennes d'une tentative émiratie de déstabiliser la Tunisie par une sorte d'ingérence dans les rouages sécuritaires du pays.

Peu de temps après le président de la République Béji Caid Essebsi s’entretient, mardi 1er décembre  à Carthage, avec le chef du gouvernement Habib Essid sur la situation sécuritaire du pays. Suite à cet entretien, Essid décide un vaste remaniement dans la hiérarchie de l’appareil sécuritaire en limogeant le secrétaire d’état à la sûreté nationale et avec lui quatre directeurs généraux. Il a fait appel à de vieux routiers comme l’ancien chef de la sécurité présidentielle entre 1987 et 2001, Abderrahmane Bel Haj Ali désigné à la tête de la direction générale de la sûreté, un poste resté vacant depuis l’installation du gouvernement Essid. Imed Achour et Omar Massaoud sont nommés respectivement directeur général des services spéciaux et "directeur général de la sûreté publique et Nejib Dhaoui devient directeur général des services techniques alors que  Sami Abdelsamed  est nommé au poste d’inspecteur général.

D’aucuns ont fait le lien entre cette ingérence émiratie dans les rouages sécuritaires du pays et  ces changements opérés à la tête des services de la police. Il faut dire, également, que ce remaniement intervient après l’attentat terroriste de mardi 24 novembre dernier contre un bus de transports de la sécurité présidentielle  et qui a coûté la vie à une  douzaine d’agents et blessé une vingtaine d’autres. Attentat qui a eu lieu à quelques mètres du siège du ministère de l’intérieur.

Middle east qui revient sur le remaniement opéré dans les services de police a affirmé que  le secrétaire général du syndicat des forces sécuritaires Sahbi Jouini aurait montré, preuves à l’appui, au chef de l’Etat des documents  compromettants qui concernent certains hauts cadres de la police.

 

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