La Tunisie brille par son absence à la conférence internationale sur les changements climatiques

La COP25, Conférence de Madrid de 2019 sur les changements climatiques a débuté le lundi 2 décembre et durera jusqu’au 13 décembre. Elle se déroule à Madrid, capitale de l’Espagne, après avoir été déplacée suite aux désistements tout d’abord du Brésil après l’élection de son nouveau président Jair Bolsonaro, climato-sceptique notoire, puis à la dernière minute du Chili, en raison d’une situation politique et sociale instable.
Cette conférence internationale organisée par les Nations Unies est la 25e Conférence des parties (COP, Conference of Parties en Anglais), qui réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Chaque année, les participants à ces conférences (196 pays plus l’Union européenne, ainsi que des organisations environnementales) se réunissent pour décider des mesures à mettre en place dans le but de limiter les changements climatiques dans le monde entier. Des engagements plus contraignants et ambitieux en matière de protection de la planète devraient être pris.
A l’ouverture de la conférence à laquelle participent des représentants des 196 pays dont une cinquantaine de chefs d’état et de gouvernement, le secrétaire général de l’ONU Antonio Getters a déclaré que « l'Humanité, qui subit les conséquences du dérèglement climatique, doit choisir entre l'«espoir» d'un monde meilleur en agissant ou la «capitulation», a déclaré lundi Antonio Guterres à l'ouverture de la COP25 à Madrid. «Voulons-nous vraiment rester dans l'Histoire comme la génération qui a fait l'autruche, qui flânait pendant que le monde brûlait ?», a lancé, accusateur, le secrétaire général de l'ONU devant les représentants des quelque 200 pays signataires de l'accord de Paris, dont une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement.
La Tunisie qui compte présenter un certain nombre de projet lors de cette conférence brille par son absence. Ni le président la république Kais Saied, ni le chef du gouvernement de gestion des affaires courantes Youssef Chahed ne figurent dans la liste des participants. Et c'te c'est finalement le ministre des affaires locales et de l'environnement Mokhtar Hammami qui a été désigné pour représenter notre pays à Madrid. Pourtant cette conférence aurait pu constituer une belle aubaine pour un baptême de feu du chef de l’Etat qui, depuis son installation à Carthage, ne s’est pas rendu à l’étranger.
Depuis le limogeage du ministre des affaires étrangères Khemaies Jhinaoui, la diplomatie tunisienne se trouve au point mort. Même le sommet de la francophonie prévu à Tunis au mois de Mars 2020 risque d’être transférée dans un autre pays.
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