La Tunisie sous le choc se réveille sur un jour de deuil

La Tunisie sous le choc se réveille sur un jour de deuil

 

La Tunisie, sous le choc, se réveille sur un jour de deuil après le carnage perpétré contre l’hôtel Riu Imperial Marhaba à Port el Kantaoui à Sousse qui a fait 39 morts et une quarantaine de blessés en majorité britanniques, mais aussi  belges, allemands et français. C’est l’organisation terroriste de l’tat islamique, connu sous l’appellation de Daesh, qui a revendiqué cet attentat la plus meurtrièr, jamais commis dans le pays. Sur Twitter cette nébuleuse a écrit que "le soldat du califat Abou Yahya Al Kairaouani a pu parvenir au but", tuant près de 40 personnes "dont la plupart sont des sujets des Etats de l'alliance croisée qui combat l'Etat du califat", référence à la coalition internationale bombardant les positions de l'EI en Irak et en Syrie. Le communiqué ajoute que l'attaque a visé "des antres de fornication, de vice et de l'apostasie" et ce "malgré les mesures de sécurité renforcées autour de ces antres".

L'auteur présumé de l'attentat se nomme Seifeddine Rezgui, né en 1992 et originaire de Gaafour . Il est étudiant à Kairouan et était  inconnu des services de police, selon  le secrétaire d'Etat aux affaires sécuritaires, Rafik Chelly, qui a expliqué que l'homme s'était fait passer pour un vacancier.

"Il est entré par la plage, habillé comme quelqu'un qui allait se baigner, et il avait un parasol avec dedans son arme. Puis arrivé à la plage, il a utilisé son arme", a-t-il raconté. Il a commencé par viser sur les touristes sur la plage avant de pénétrer dans l’enceinte de l’hôtel pour tuer d’autres sur la piscine.

Le président Béji Caïd Essebsi, qui s'est rendu sur les lieux, a jugé que ces attaques étaient "la preuve qu'il faut une stratégie globale et que tous les pays actuellement démocratiques doivent unir leurs forces". "La Tunisie est face à un mouvement international. Elle ne peut répondre toute seule à cela", a-t-il dit à l'AFP.

Le chef du gouvernement Habib Essid qui a réuni le comité de crise et de coordination, a annoncé à l’aube du samedi 27 juin une série de décisions urgentes pour contenir ce fléau.

Entre-temps de nombreux avions ont commencé à embarquer les touristes rescapés pour les ramener dans leurs pays.